NANCY. Le CHU de Nancy, le Centre Alexis Vautrin et la Maternité Régionale Universitaire s’équipent ensemble d’un robot chirurgical nouvelle génération. Le robot précédent avait déjà permis depuis 2001 de réaliser plus de 1500 interventions sur un mode multidisciplinaire.
Depuis près d'une semaine le CHU de Nancy bénéficie d'un tout nouveau robot chirurgical qui succède à une ancienne version de l'équipement présent au CHU depuis 2001. Placé sous la responsabilité du Pr Laurent Bresler, chef du service de Chirurgie digestive et générale du CHU et président de la Clinical Robotic Surgical Association (CRSA), l'équipement devrait permettre d’offrir aux patients un éventail plus large de possibilités d’interventions, tout en conservant pour l’hôpital une avance dans l’utilisation multidisciplinaire de l’outil : le soin, l’enseignement via l’Ecole de Chirurgie et la recherche clinique.
Pour Philippe Vigouroux, directeur général du CHU et de la Maternité, « il était indispensable de remplacer le robot existant qui avait 12 ans et tombait en fin de maintenance ». Pourtant le coût élevé de l’équipement de l'ordre de 2,3 millions d’euros, ont poussé la direction à envisager une solution d'un usage de l'équipement partagé pour réduire la note. Ainsi, le Centre Alexis Vautrin a été invité à participer à cette acquisition pour en partager l’utilisation, et de le mettre à disposition également des chirurgiens de la Maternité Régionale Universitaire qui fusionnera le 1er janvier 2014 avec le CHU et une deuxième console a été acquise pour l’enseignement et pour la recherche en chirurgie par la Faculté de Médecine de l'Université de Lorraine qui ont été sollicitées pour participer à l’acquisition. Financés sous la forme d’un crédit bail dans un montage financier original, plusieurs collectivités territoriales dont la Communauté Urbaine du Grand Nancy apporteront également un soutien conjoint.
La robotique pour une technique plus sécurisée de la « chirurgie mini invasive »
Les disciplines qui bénéficieront du nouvel équipement à Nancy sont nombreux à commencer par l’Urologie, la Chirurgie digestive et générale, la Chirurgie cardiaque, la Chirurgie vasculaire et endoluminale, l’ORL, la Gynécologie et pour finir avec la Chirurgie pédiatrique.« Aujourd’hui, il ressort pour toutes ces spécialités, que l’utilisation de la robotique permet, dans la plupart des cas, de diminuer la morbi-mortalité postopératoire, de réduire la durée moyenne de séjour, d’améliorer la qualité des résultats, surtout en comparaison avec la chirurgie ouverte (chirurgie vasculaire, chirurgie ORL, urologie) » estiment les professionnels de santé . Comparée à la coelioscopie, la robotique diminue la courbe d’apprentissage et permet à l’ensemble de la population de bénéficier de la technique plus sécurisée de la « chirurgie mini invasive » poursuivent encore ces derniers. L’utilisation du robot permet des chirurgies laparoscopiques complexes qu’il serait difficile voire impossible à réaliser sans lui, en particulier la chirurgie des cancers du rectum, la chirurgie d’exérèse pancréatique, la chirurgie du cancer du rein, et les prélèvements du rein à donneur vivant développés actuellement au CHU de Nancy.
Équipé de la version de 1re génération depuis 2000, pour une mise en service en 2001 dans les locaux de l’Hôpital d’adultes de Brabois, le CHU de Nancy fait partie des leaders français et internationaux dans l’utilisation de la robotique chirurgicale.
Les spécialistes lorrains ont publié des articles sur l’utilisation de la machine pour la chirurgie des surrénales et la chirurgie des prolapsus rectaux. Le CHU de Nancy est reconnu au niveau européen comme centre formateur à travers un Diplôme Inter Universitaire de chirurgie robotique, unique en France dirigé par le Pr Jacques Hubert.
