Depuis mi-décembre 2024, la région Grand Est est confrontée à une épidémie de grippe saisonnière d’une intensité exceptionnelle. Alors que les activités liées à la bronchiolite diminuent, les syndromes grippaux continuent de mobiliser fortement les services de santé.
Depuis mi-décembre 2024, la région Grand Est est confrontée à une épidémie de grippe saisonnière d’une intensité exceptionnelle.
Cette saison grippale se distingue par une co-circulation inédite de trois virus grippaux : A(H1N1), A(H3N2) et B/Victoria. Cette triple présence, inhabituelle, touche toutes les classes d’âge. Mi-janvier, l’activité grippale demeure très élevée, autant en ville qu’à l’hôpital, bien que des signes de stabilisation soient observés dans les établissements hospitaliers.
Au cours de la dernière semaine de l’année, selon le bulletin de situation du Réseau Sentinelles pour le Grand Est du 13 janvier au 19 janvier 2025, le taux d’incidence des cas de infection respiratoire aiguë (ira) vus en consultations de médecine générale a été estimé à 636 cas pour 100 000 habitants en région Grand Est (contre 525 cas/ 100 000 habitants en France), un chiffre considéré comme “fort” mais "stable".
Source Santé Publique France / Semaine 03 (du 13 janvier au 19 janvier 2025) - Date de publication : 23 janvier 2025
Grippe, les indicateurs en hausse chez les moins de 15 ans
La grippe, particulièrement intense, a continué de toucher majoritairement les enfants. Les indicateurs étaient en hausse chez les moins de 15 ans, notamment chez les 5-14 ans, aussi bien en ville qu’à l’hôpital, où les passages aux urgences et hospitalisations ont nettement augmenté.
“L’activité liée à la grippe reste très élevée aussi bien en ville qu’à l’hôpital. On observe une légère augmentation en ville mais une légère diminution à l’hôpital. Les virus détectés sont toujours majoritairement de type A" écrit dans son dernier point de situation Santé publique France pour la Région Grand Est.
En revanche, l’activité grippale était en recul chez les adultes et les personnes âgées, avec une baisse des hospitalisations et des décès (6,8 % des décès en lien avec la grippe, contre 7,3 % la semaine précédente).
Du côté de la bronchiolite, une diminution des indicateurs a été enregistrée pour la cinquième semaine consécutive, avec une intensité inférieure à celle des années précédentes chez les nourrissons.
Concernant la COVID-19, la situation reste stable et les indicateurs sont à des niveaux bas, avec une baisse du taux de positivité. Cependant, la couverture vaccinale demeure faible, estimée à 12,5 % chez les personnes ciblées.
Source Santé Publique France / Semaine 03 (du 13 janvier au 19 janvier 2025) - Date de publication : 23 janvier 2025
La campagne de vaccination prolongée contre la grippe et le COVID-19
Alors que les épidémies continuent de peser lourdement sur le système de santé, les autorités sanitaires rappellent l’importance d’une action collective. Se faire vacciner et respecter les gestes barrières permettent non seulement de se protéger, mais aussi de limiter les hospitalisations et de préserver les capacités des hôpitaux.
Dans ce contexte les autorités ont prolongé la campagne de vaccination conjointe contre la grippe et le COVID-19 jusqu’au 28 février 2025 pour se protéger des formes graves et limiter la circulation des virus.