Santé. Deux chercheurs-cliniciens du CHRU de Nancy, ont développé une technique d’imagerie dynamique pour mieux diagnostiquer des lésions ligamentaires avant qu’ils ne se dégradent encore. L'objectif permettre une opération plus précoce avec à la clé un meilleur résultat pour le patient.

Deux chercheurs-cliniciens du CHRU de Nancy, kes Dr Lionel Athlani et Pr Pedro Texeira, ont développé une technique d’imagerie dynamique prometteuse basée sur l'utilisation d'un scanner pour « identifier des lésions cachées des ligaments du poignet ». Fruit de plus de quatre années de travaux, « ces recherches visent à mieux diagnostiquer pour mieux cibler le geste chirurgical avec un double bénéfice : un dépistage précoce pour le patient et une intervention chirurgicale améliorée », annonce le CHRU de Nancy dans un communiqué. 

L’étude sur laquelle travaillent le Dr Lionel Athlani, chirurgien de la main dans le service de chirurgie de la main, chirurgie plastique et reconstructrice de l’appareil locomoteur et le Pr Pedro Teixeira, radiologue spécialisé en ostéoarticulaire dans le service d’imagerie Guilloz, tous les deux affiliés au laboratoire IADI (Imagerie Adaptative Diagnostique et Interventionnelle)- UL / INSERM U1254, porte sur le traitement des acquisitions par scanner des articulations du poignet lors du mouvement. Son objectif est de trouver rapidement les lésions des ligaments avant qu’ils ne se dégradent et fassent apparaître une arthrose invalidante. Le duo est ainsi parvenu à mettre au point une technique d’imagerie dynamique qui identifie des zones lésées dans le carpe (partie qui forme le poignet, constituée d’osselets reliés entre eux par des ligaments stabilisateurs).

Le développement de ce procédé efficace et non-invasif a été « rendu possible grâce à la mise à disposition d’un logiciel de traitement des images (groupe japonais Canon Medical) acquises par un scanner capable d’enregistrer le poignet en mouvement plutôt qu’immobile. Les images peuvent ensuite être lues comme une vidéo montrant les os du carpe en mouvement », poursuit le communiqué du CHRU de Nancy. « Cela nous permet de mieux diagnostiquer des lésions ligamentaires qui n’apparaissent dans les stades initiaux que lors de mouvement. Cette solution a un impact direct sur la prise en charge du patient. Plus il est opéré tôt, meilleur est le résultat. », explique Dr Lionel Athlani.

Avant ce procédé, pour effectuer un diagnostic au stade débutant, les médecins devaient utiliser une caméra pour procéder à une arthroscopie exploratrice du poignet. Or, ce procédé est une intervention chirurgicale, invasive qui reste limitée par l’impossibilité à quantifier la portée des lésions. Cette nouvelle technique d’imagerie dynamique constitue une véritable aide à la décision thérapeutique pour les patients. La précision de l’imagerie offre également un suivi plus fin après l’opération. La prochaine étape de cette étude est l’intégration de l’IRM dynamique qui présente l’avantage de ne pas être irradiant, conclut l'établissement hospitalier.

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