Née en juin dernier à Nancy, l'association Nexxus Esports veut installer les couleurs de la cité ducale sur la scène du sport électronique français.
Au Palais à Nancy, le jeu vidéo de compétition communément appelé e-sport s’ancre un peu plus dans le paysage nancéien. En milieu d'après-midi, "Vuke" joueur de l’association Nexxus Esports casque VR vissé sur le crâne et arme est en plein entrainement sur le jeu Eva dans une arène de 400 m2.
Depuis la création de la nouvelle structure d'e-sport Nexxus l’été dernier, ses fondateurs, Florent Mester et Quentin Hauquiert, se sont donnés pour mission de faire de la cité ducale une véritable place forte du jeu vidéo compétitif. Les deux potes gamers et passionnés par les jeux en ligne, plus connus sous les pseudos « Sheik » et « Curlux », ont lancé en juin dernier l’association pour structurer leur projet. Une structure qui fédère aujourd’hui plusieurs équipes engagées sur League of Legends, Rocket League, Smash Ultimate et EVA (Esports Virtual Arenas).
« Nous voulons représenter la ville au plus haut niveau », explique Florent Mester. Une ambition partagée par son cofondateur Quentin Hauquiert. « Il existe environ plusieurs centaines d'équipes en France. Chaque salle possède sa ligue locale, les deux meilleures se qualifient pour un tournoi national, un système proche de celui du football. Le but est de gravir les divisions, jeu par jeu ».
Rendez-vous d'entraînements, conseils, vidéos diffusées sur les réseaux sociaux... Des maillots de l'équipe ont même été conçus et des déplacements sont organisés pour se rendre aux compétitions. La structure recherche même quelques pépites, des joueurs passionnés qui pourront les rejoindre. Le recrutement des candidats se base ensuite sur l'analyse des profils, entretiens et tests en conditions réelles. L’équipe League of Legends version 2026 est d’ailleurs en construction, cinq joueurs y sont actuellement sélectionnés et testés ensemble pour bâtir un collectif solide.
Autour des joueurs gravitent près d’une vingtaine de bénévoles chargés de la communication, du graphisme, du montage ou de l’organisation. Les maillots de l'association sont eux déjà disponibles à la vente. Un financement qui repose pour l’instant principalement sur les sponsors.
Une discipline virtuelle mais avec de vrais enjeux sportifs
À long terme, sans se comparer aux mastodontes que sont Team Vitality, Karmine Corp ou encore Solary, Nexxus compte monter progressivement les échelons, tournois après tournois, pour mettre « Nancy sur la carte du e-sport » et pourquoi pas devenir un véritable club formateur. « Notre rêve, c’est d’avoir nos locaux à Nancy, d’accueillir des jeunes, de rassurer les parents et de montrer qu’il existe un cadre professionnel et sérieux », explique Quentin Hauquiert.
Un engouement pour le e-sport en France qui se traduit par de grandes compétitions et évènements physiques populaires attirent un public massif, à l’image du KCX5 de la Karmine Corp, prévu en décembre 2025 à l’Aréna Adidas de Paris. À l'échelle régionale ou locale, les tournois se succèdent aussi dans le Grand Est et rassemblent de plus en plus de participants, comme le récent Vandœuvre in Game.
« Nancy est l’une des premières villes de France à avoir ouvert une section e-sport dans un lycée, au lycée Pierre-de-Coubertin », rappelle Florent Mester. « Cela montre que la ville avance dans le bon sens et que l’encadrement se professionnalise ». On voit que les préjugés reculent de manière générale », abonde Quentin Hauquiert. Un phénomène à mettre en relation avec « la hausse de créateurs de contenus très populaires comme Squeezie qui touchent désormais toutes les générations ».
Pour les deux gamers passionnés « Le e-sport connait un réel engouement ces dernières années et ce n'est pas prêt de s'arrêter ! ».
Nexxus est à suivre sur les réseaux sociaux (X, Instagram, Youtube, Twitch, Discord) et sur son site internet.
