SOCIAL. Ce jeudi 23 mars 2023, les opposants à la réforme des retraites ont manifesté à Nancy. ils étaient 10 000 à descendre dans la rue selon la police, 30 000 selon les syndicats. La manifestation s'est achevée dans des nuages de gaz lacrymogènes et des interpellations.

Le cortège nancéien s’est élancé vers 14h30 depuis la place Joseph Malval et Place de la Carrière en présence de tous les représentants syndicaux locaux et de divers mouvements comme les Gilets jaunes. Une foule garnie, très hétérogène.
Mais dès le début du parcours, le cortège s'est disloqué progressivement avec près de 500 personnes qui ont mené leur propre itinéraire aux cris de « Ne nous regardez pas, rejoignez-nous » et « ACAB » traduit de l'anglais « Tous les flics sont des bat… », en direction de la rue Saint Dizier. Une atmosphère tendue au cours de laquelle quelques débordements ont été constatés comme des incendies sporadiques de poubelles ou de tas de détritus rue Saint Jean, Place du Marché ou encore rue des Michottes. Autres faits constatés, des coupures d'électricité par des manifestants sur le secteur de la rue Saint Jean ou Place Vaudémont laissant des commerçant pendant plusieurs heures sans électricité.
La place Stanislas sous les gaz lacrymogènes
Allant au face à face, les plus déterminés sont allés au contact d'un cordon de policiers qui assuraient la sécurisation à l'angle de la rue Saint Georges et du Pont Moujat. La pression est montée d'un cran avec des jets de projectiles, les forces de l'ordre répliquant en faisant usage de tirs de gaz lacrymogènes.
Place Stanislas, l'arrivée progressive des manifestants de l'intersyndicale dans une ambiance bon enfant et d'autres cagoulés, prenait fin avec d'autres tirs de gaz lacrymogènes. Des tirs en réaction à des projections d'objets à destination des forces de police, à une vitre cassée d'une porte de l'hôtel de ville de Nancy et d'une tentative d'intrusion dans l'hôtel de ville. Onze interpellations ont été menées.
Chassés de la Place Stanislas à la fin de la manifestation officielle, les opposants à la réforme des retraites plus radicaux, les mêmes à ne pas avoir suivi le parcours officiel, se sont ensuite rassemblés dans un cortège sauvage jusqu'à environ 21h .
"Ceux qui manifestent cagoulés, mettent le feu, dégradent, tentent de pénétrer dans l'Hôtel de Ville chaque soir depuis lundi ne viennent pas contester une réforme, ils tentent d'usurper un mouvement social digne, solide, massif organisé par des syndicats que je tiens à saluer", a déclaré Mathieu Klein jeudi soir. "Cette escalade doit cesser, l'apaisement doit revenir. Le Gouvernement doit répondre à la mobilisation pour faire entendre l’exigence de la justice sociale et du dialogue social, la police et la justice doivent répondre aux casseurs" a ajouté l'édile.
A Nancy, après 1 manif monstre à 30000, ambiance de fin bon enfant, les forces du désordre noient la Place Stan sous les gaz et chargent une foule pacifique... Macron, c'est la violence et l'agression permanente #manif23mars #Greve23Mars #ViolencesPolicieres #manifestation pic.twitter.com/VHcwjdutbv
— C'est la rue qui gouverne (@thc1917) March 23, 2023
Ceux qui manifestent cagoulés, mettent le feu, dégradent, tentent de pénétrer dans l'Hôtel de Ville chaque soir depuis lundi ne viennent pas contester une réforme, ils tentent d'usurper un mouvement social digne, solide, massif organisé par des syndicats que je tiens à saluer.
— Mathieu Klein (@mathieuklein) March 23, 2023
Cette escalade doit cesser, l'apaisement doit revenir. Le Gouvernement doit répondre à la mobilisation pour faire entendre l’exigence de la justice sociale et du dialogue social, la police et la justice doivent répondre aux casseurs.
— Mathieu Klein (@mathieuklein) March 23, 2023