Une cinquantaine de réfugiés Ukrainiens ont été accueillis mercredi à Nancy. Parmi elles, Daria et ses proches, contraintes à fuir les bombardements et les atrocités de la guerre.
En Vidéo. Une famille raconte son exil précipité de Kiev.
Le bus est arrivé, mercredi 16 mars vers 11h45 à Nancy avec à son bord, 55 réfugiés ukrainiens fuyant la guerre, ses sirènes et ses bombardements. Parmi les nombreuses femmes et enfants présents, nous avons rencontré, Daria et sa famille qui raconte en anglais leur périple, depuis Kiev, la capitale, en passant par la Pologne et l'Allemagne. Les traits tirés par la fatigue de ces derniers jours, la jeune maman porte sa plus jeune fille de 6 ans sur ses genoux et veut garder espoir affichant, malgré un contexte lourd, un large sourire empreint de résilience.
"Nous avons décidé de venir ici parce que je veux prendre soin de mes enfants, mes filles de 6 et 11 ans, mais aussi de ma maman et ma soeur", témoigne Daria.
Pourtant raconte amèrement la jeune maman et comble de l'ironie, sa vie n'avait jamais été aussi épanouie "Je venais d'obtenir un poste que je convoitais depuis deux ans dans une entreprise internationale, on venait de construire une nouvelle maison à Kiev...".
Un quotidien balayé brutalement le 24 février dernier avec l'offensive militaire en Ukraine contraignant elle et ses proches à un exil précipité vers l'Europe, sans son mari. "J'avais vraiment une belle vie à Kiev, mais avec la guerre c'est loin... C'est vraiment malheureux", souffle-t-elle le regard pensif.
Des perspectives incertaines et un horizon qui s'inscrira pour l'heure en Meurthe-et-Moselle avec parmi les premières étapes les plus attendues par la famille un retour espéré, au plus vite, sur les bancs de l'école pour les deux fillettes privées de scolarité comme de la compagnie de leurs camarades.