Nancy et région. Un arrêté d'effarouchement et de tir de défense simple a été pris dans une vingtaine de communes de Meurthe-et-Moselle.

Au cours de la période du 30 novembre 2014 au 11 mars 2016, 19 attaques de loup ont été recensées en Meurthe-et-Moselle et ont occasionné la perte de 90 animaux tués ou blessés et 7 disparus. Pour ces attaques, suite à l’expertise technique des constats d’attaque réalisés par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), la responsabilité du loup ne peut être écartée, indique la préfecture de Meurthe-et-Moselle dans un communiqué.
Dans le cadre de la mise en œuvre du plan national Loup et des dispositions retenues en cellule départementale de veille loup, le Préfet de Meurthe-et-Moselle a pris la décision d’autoriser des opérations d’effarouchement du loup, à compter du 18 mars 2016, sous forme de tirs non létaux en vue de prévenir les tentatives de prédation du loup sur les troupeaux ovins des communes de Aboncourt, Goviller, Barisey-au-plain, Grimonviller, Battigny, Laloeuf, Beuvezin, Mont-l'etroit, Colombey-les-belles, Pulney, Courcelles, Saulxerotte, Crepey, Saulxures-les-vannes, Dolcourt, Selaincourt, Dommarie- eulmont, They-sous-vaudemont, Favieres, Thorey-lyautey, Fecocourt, Tramont-emy, Fraisnes-en-saintois, Tramont-lassus, Gelaucourt, Tramont- Saint-andre, Gemonville, Vandeleville et Germiny. Ces communes correspondent à la zone où se situent les attaques très fréquentes dans les départements de Meuthe-et-Moselle et des Vosges voisines. Dans ces communes, la majorité des éleveurs a déjà mis en place des dispositifs de protection acquis avec des aides de l’État.
En complément, afin de permettre une réponse progressive et proportionnelle au niveau d’attaque, le Préfet de Meurthe-et-Moselle a décidé de prendre un arrêté ordonnant une mission particulière de tirs de défense contre le loup réalisés avec une arme à canon lisse en vue de la protection des troupeaux à Favières (54). Cette mesure concerne une parcelle protégée par une double clôture, avec électrification, et ayant subi 4 attaques. Cette décision se justifie par le fait que les mesures de protection et d’effarouchement concernant cet éleveur se sont révélées à ce jour insuffisantes vis à vis des attaques de loup. En effet, l’éleveur déplore, à ce jour, 6 attaques attribuées au loup depuis le 27 janvier 2016 dont 3 sur la commune de Gélaucourt ayant occasionné la perte de 7 animaux dont 1 disparu.
Les tirs de défense simples sont réalisés exclusivement par les lieutenants de louveterie dûment désignés pour cette mission. Leur mise en œuvre, selon les autorités de l'état, ne nuira pas au maintien du loup dans un état de conservation favorable dans son aire de répartition naturelle, dans la mesure où elle s’inscrit dans le respect du plafond de spécimens de loup dont la destruction peut être autorisée, fixé par l’arrêté ministériel du 30 juin 2015, qui intègre cette préoccupation.