Nancy et région. Dix-sept ossements humains enterrés ont été retrouvés vendredi à proximité d’une maison de retraite de Rosières-aux-Salines. Une analyse sera pratiquée lundi à Nancy qui devrait permettre de déterminer si les fragments retrouvés sont issus d'un ou plusieurs corps.

Totalement fortuite la découverte d’ossements humains dans un jardin attenant à une maison de retraite située proche du centre de Rosières-aux-Salines, s’est faite vendredi en début d’après-midi. Ce sont des ouvriers qui ont repéré les ossements lors d’un chantier destiné à la construction d’un nouveau bâtiment pour la maison de retraite. Au cours des opérations de terrassement du sol, la pelle mécanique a alors percuté des ossements et fait apparaître un sac plastique noir. Selon nos informations recueillies auprès d’un porte-parole de la gendarmerie rien ne prouve que les ossements découverts étaient initialement dans le sac en plastique ou s’ils étaient à proximité. Selon notre source ce sont essentiellement « des os longs » qui ont été retrouvés sur place « qui peuvent être des fémurs, des tibias » et « quelques morceaux de boites crâniennes » en revanche pas de squelette en entier. Une certitude les os sont anciens et dateraient de quelques décennies.
Le spectre de grosses affaires criminelles des années 80
La découverte des ossements suscite déjà de nombreuses réactions, supputations et rapprochements, parmi celles-ci, l’affaire Simone Weber qui a tant marqué les années 80 en Lorraine, pourrait-il s'agir du corps de Bernard Hettier jamais retrouvé ? La surnommée « diabolique de Nancy » possédait effectivement un bien à 500 mètres du lieu de la découverte des ossements. Pourrait-il encore s’agir du corps d’Odile Busset, une jeune femme de 20 ans disparue en 1983 à Dombasle-sur-Meurthe dans des circonstances mystérieuses ? Beaucoup moins sulfureuses, d’autres pistes sont également avancées, pendant la guerre de 14-18, la maison de retraite avait servi d’infirmerie de campagne pour les armées françaises « il est possible aussi qu’il s’agisse de soldats, de combattants amputés », nous explique la même source. Selon le directeur de la maison de retraite, dans un passé encore un peu plus lointain, le secteur aurait également pu servir de cimetière pour des démunis...
Des analyses très attendues pratiquées à l’institut Médico Légal de Nancy
Ce qui intéresse à présent les gendarmes c’est un premier examen programmé dès lundi à l’institut médico-légal de Nancy qui permettra de déterminer si les ossements appartiennent à une ou plusieurs personnes. Une expertise pourrait ensuite être demandée par le parquet de Nancy auprès d’un laboratoire pour des analyses plus approfondies.