Nancy- À l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, la fédération du parti socialiste de Meurthe-et-Moselle a choisi de rendre hommage à ses militantes et d'encourager l'engagement politique au féminin.
Pour célébrer le 8 mars et la journée internationale des droits des femmes, la fédération de Meurthe-et-Moselle du parti socialiste avait convié vendredi ses militantes et militants à la Maison des associations d'Essey-lès-Nancy afin de participer au vernissage d'une exposition de photos intitulée " femmes socialistes en Meurthe-et-Moselle" et qui représente une trentaine de portraits noir et blanc de militantes et élues socialistes du département. L'auteure de cette exposition est une femme, Julie Fuentes, originaire de Saint Nicolas de Port qui avait réuni à Azelot le 9 février dernier les 34 femmes socialistes qui avaient accepté de se faire tirer le portrait. L'objectif du parti socialiste avec cette exposition est de sensibiliser les femmes dans l'engagement politique dans un département où elles ne sont pas très présentes notamment au conseil général où elles occupent seulement 7 sièges sur 44. Pourtant depuis 1999, plusieurs lois favorisant « l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives » ont été adoptées. Ce principe est réaffirmé en 2008 par son inscription à l’article 1er de la constitution. Aujourd’hui encore, la parité n’a progressé que là où les candidatures sont soumises aux conditions les plus contraignantes du scrutin proportionnel de liste. À l’Assemblée nationale, les taux de féminisation restent faibles : 28% depuis les dernières élections et 22 % au Sénat ; le taux actuel d'élues au sein des conseils généraux est de moins de 14%.
Khirouni " ne pas reculer sur le cumul des mandats"
Lors de cette soirée placée sous le signe de l'engagement des femmes en politique, force est de constater que les grands noms masculins du parti socialiste du département étaient aux abonnés absents. Mathieu Klein, premier secrétaire fédéral du parti socialiste de Meurthe-et-Moselle lui était bien là, il a rappelé " que le combat pour l'égalité, le combat pour le droit des femmes sont inscrit dans l'ADN du parti socialiste, même si la gauche n'en a pas le monopole" et insistant sur le fait que " le 8 mars a un sens si le combat politique est le même les 364 jours suivants sur le droit des femmes dans la société ". Exemple concret de l'engagement politique au féminin, Chaynesse Khirouni était évidemment présente pour soutenir la participation féminine à la vie politique. La députée de Meurthe-et-Moselle a d'abord rendu hommage aux militantes dont les clichés sont exposés "des femmes qui militent et agissent au quotidien, leur action n'est pas toujours mise en valeur et ces photos leur rendent justice " puis elle a regretté que la présence des femmes en politique est encore minoritaire rappelant que l'assemblée a adopté une réforme du scrutin départemental dont l'idée est de favoriser l'accès aux femmes aux postes d'élus au conseil général en présentant des binômes de candidat comprenant à chaque fois un homme et une femme. Pour démontrer que le féminisme est encore d'actualité, Chaynesse Khirouni a ensuite cité quelques phrases entendues au parlement lors de l'examen de cette loi et a dénoncé les sifflets de certains députés de l'opposition à l'encontre de la robe à fleurs de Cécile Duflot "on ne demande jamais à un homme de se justifier sur sa tenue vestimentaire ". La députée en a également profité pour mettre en garde le gouvernement " nous ne devons pas reculer sur la question du cumul des mandats parlementaires avec des fonctions exécutives locales, cela figure dans les promesses présidentielles, c'est un impératif pour faire progresser la parité, le renouvellement des générations, le rétablissement des liens de confiance entre les Français et les femmes et les hommes qui les représentent, nous devons renoncer à cette exception culturelle française ". Selon l'élue meurthe-et-mosellane, la France est située au 34e rang " entre l'Afghanistan et la Tunisie " au classement des femmes élues au parlement " ce n'est pas digne de la France " et de finir ses propos en rendant hommage à Stéphane Hessel " mesdames engagez-vous ! ".