Près de 300 manifestants du secteur sanitaire, social et médico-social, se sont rassemblés ce mardi à Nancy dès 13h30. Il dénoncent des conditions de travail dégradées et réclament plus de moyens.
Ce mardi 1er avril 2025, les professionnels du travail social et du médico-social ont manifesté partout en France pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et exiger une revalorisation de leurs salaires. À Nancy, près de 300 personnes se sont rassemblées dès 13h30, devant la préfecture de Meurthe-et-Moselle avant de parcourir une partie des rues du centre-ville.
Cette journée de grève et de mobilisation, organisée par une intersyndicale rassemblant CFE-CGC Santé Social, CGT Action Sociale et CGT Santé Privée, CFDT Santé Sociaux, FO Action Sociale et l'Union nationale FO Santé Privée, SUD Santé Sociaux et le collectif du social en lutte, avait vocation à illustrer un malaise profond dans le secteur de la santé et de la cohésion sociale.
« Nous, salariés du travail social, du public et du privé, sommes témoins de la grave dégradation de notre secteur depuis de nombreuses années », dénoncent-ils, mettant en cause, « des financements en baisse », « un sous-effectif chronique » et « une perte de sens » dans leurs missions.
Face à cette détérioration, l'intersyndical réclament une augmentation générale des salaires, le versement inconditionnel des 183 euros du Ségur pour tous, un financement des établissements à hauteur des besoins, l'amélioration des conditions de travail et la création urgente de postes supplémentaires.
Les travailleurs alertent également sur la discrimination dans la prise en charge des mineurs isolés étrangers, la stigmatisation des bénéficiaires du RSA et enfin la saturation des structures d’hébergement d’urgence.