Dans un communiqué transmis ce mardi le préfet de Meurthe-et-Moselle confirme le maintien du projet temporaire d'hébergement d'urgence au sein de l'ancien centre d’intervention et de secours de Tomblaine. Le premier représentant de l'État dans le département refuse aussi la demande de démission du Maire de Tomblaine.
Dans un communiqué de presse transmis ce mardi 9 juillet, Françoise Souliman, préfet de Meurthe-et-Moselle fait part de sa décision suite à la demande de démission du maire de Tomblaine et s'exprime sur le maintien du projet d’hébergement d’urgence Nancy,
"Par courrier reçu le 17 mai en préfecture, Hervé Féron a fait part de sa décision de démissionner de son mandat de maire de Tomblaine avant de se retracter par un courrier du 14 juin, celui-ci souhaitant continuer à gérer les affaires courantes de la commune en attendant la tenue de nouvelles élections municipales partielles, à l’automne prochain, nécessaires du fait de la démission irrévocable de 13 conseillers municipaux. Ainsi, par courrier adressé ce jour au maire de Tomblaine, Françoise Souliman a décidé de refuser la demande de démission d’Hervé Féron, comme il le souhaitait".
Parallèlement à cette décision, le préfet de Meurthe-et-Moselle indique avoir adressé également ce mardi un courrier au président de la Métropole du Grand Nancy et au maire de Tomblaine les informant de "la prochaine réquisition de la totalité du site (bâtiments et extérieurs) du centre d’intervention et de secours de Tomblaine, inoccupé depuis l’emménagement des sapeurs-pompiers dans la nouvelle caserne Rives de Meurthe".
"Cette réquisition s’inscrit dans l’impérieuse nécessité de préparer la prochaine période hivernale en matière d’hébergement d’urgence dans la mesure où aucun projet de dispositif durable n’a pu aboutir ces dernières années. Cette installation, d’une soixantaine de places, n’a pas vocation à être pérenne et portera donc sur une année, possiblement renouvelée une fois maximum, et sera gérée par l’association ARS, opérateur habituel de l’État pour accueillir les publics vulnérables. Ce délai permettra la rénovation d’un bâtiment de l’État sur Nancy qui accueillera, au plus tard en septembre 2026, un dispositif pérenne d’hébergement d’urgence. Par ailleurs, cette installation temporaire au centre d’intervention et de secours n’empêchera pas la métropole et la ville de Tomblaine de mener à bien la phase d’études nécessaire au développement des projets de la reconversion de ce site et auxquels l’État est particulièrement attentif".
Selon les services de la préfecture, une instance de dialogue se réunira mensuellement sous l’égide de la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS) pour échanger avec la municipalité, les riverains et l’association ARS tout au long de la période de réquisition.
"Ces décisions sont motivées par un double intérêt général, celui d’accueillir dignement des populations fragiles tout en préservant la qualité de vie des habitants de Tomblaine", souligne le communiqué de la préfecture de Meurthe-et-Moselle.