Dans un contexte de sécheresse exceptionnelle à Mayotte, deux sapeurs-pompiers du SDIS 54 sont partis sur l'archipel de l'océan indien pendant trois semaines, afin de prêter main forte. Revenus ce vendredi 29 mars et accueillis à l'État-Major du SDIS 54, ils racontent une expérience enrichissante.
Mission terminée pour ces deux sapeurs-pompiers du SDIS 54. Partis en soutien le 7 mars dernier à Mayotte, un département français d'outre-mer touché par une sécheresse exceptionnelle, le lieutenant Johan Viloria, sapeur-pompier professionnel, chef de groupe, affecté au groupement de Nancy et le caporal Antoine Maillard, sapeur-pompier volontaire, chef d’équipe, affecté au centre d’incendie et de secours d’Haroué, sont de retour en Meurthe-et-Moselle.
Après avoir quitté jeudi soir l'île de Mayotte pour un atterrissage à 5h40 le lendemain à Paris puis un ultime trajet en TGV vers Nancy, ils ont été accueillis ce vendredi 29 mars à l’Etat-Major du SDIS 54 à Essey-lès-Nancy par le colonel Fabrice Pape, directeur départemental adjoint du SDIS 54.
Il s'agissait du deuxième détachement de sapeurs-pompiers engagé vers l'archipel par le SDIS 54 après celui du mois de janvier. Un engagement qui s'inscrit dans la demande du gouvernement qui a fait appel, depuis le mois de novembre 2023, à une vingtaine de services d’incendie et de secours de toute la France afin de distribuer de l'eau potable aux habitants dans un contexte de pénurie d’eau sans précédent.
Un défi logistique et humain et une expérience enrichissante, que racontent de retour de mission les deux sapeurs-pompiers. Sur place, ils ont rejoint la base vie de Longoni sur le secteur Grande-Terre aux côtés des militaires de la Sécurité civile. Ils ont ensuite assuré des distributions d'eau sur tout le secteur sud de l'île et Petite-Terre à la population mahoraise, mais aussi aux communes, des pouvoirs publics, structures associatives...
"On procédé au remplissage de stocks stratégiques, on a rempli les sous-sol de l'hôpital de Mayotte en palettes d'eau, rempli des conteneurs sur le bord de la route et aussi des locaux communaux...", indique Yohan Viloria qui endossait la responsabilité d'une équipe à travers les fonctions de chef de section.
Avec 80% d'humidité, plus de 35 degrés et la présence de moustiques, les deux soldats du feu ont également dû prendre leurs marques pour s'adapter au climat tropical. "On a pu profiter de ce qui avait été mis en place avant nous : les tentes climatisées et les blocs sanitaires. Les douches étaient limitées à 3 minutes par jour sur un certain créneau horaire. En réalité, c'est suffisant", souligne Johan Viloria.
Une belle expérience humaine et l'esprit de groupe que les deux sapeurs-pompiers ont également mis en exergue. "C'est une très belle expérience de partir à 10 000 km, de travailler avec la sécurité civile" abonde Antoine Maillard, sapeur-pompier volontaire et agent à la SNCF évoquant comme son collègue l'esprit de "cohésion" et 'd'échanges enrichissants" lors de ces trois semaines.
Le colonel Fabrice Pape, directeur départemental adjoint du SDIS 54 a remercié les sapeurs-pompiers qui étaient tous les deux volontaires pour "leur investissement dans cette belle mission avec l'ensemble des acteurs et parties prenantes" et les a félicité pour le travail accompli.
