Nancy- Mathieu Klein, président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, se montre déçu des protocoles d’accords issus du séminaire intergouvernemental franco-luxembourgeois du 20 mars à Paris.
Les trois jours de visite officielle du Grand-duc de Luxembourg en France aboutissent à des accords, notamment sur le ferroviaire et le routier. Des accords qui ne satisfont pas Mathieu Klein, ainsi le président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle regrette que « les principales mesures annoncées – principalement dans le domaine ferroviaire – n’interviendront qu’à partir de 2022 et ne seront pleinement opérationnelles qu’à l’horizon 2030 … quand la Lorraine comptera 130 000 frontaliers voire davantage. Autrement dit, les trains seront déjà remplis avant même d’être sur les rails. »
Quant aux autres accords en matière de convention fiscale, de coopération scientifique et universitaire ou de télétravail, Mathieu Klein estime « qu'ils introduisent de trop timides avancées (...) elles ne suffiront pas à répondre au défi du développement économique sur l’ensemble du bassin d’emploi de Luxembourg, y compris sa composante française, ni à celui d’une plus grande justice sociale. »
Le président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle se félicite malgré tout de « l'engagement du Grand-Duché d’investir 10 M€ pour financer des parkings de co-voiturage côté français, ce qui permettra notamment à celui de Longwy de voir le jour prochainement. » Enfin Mathieu Klein appelle, avec son homologue de Moselle Patrick Weiten, « à engager le chantier de l’adaptation de la réglementation sur nos zones frontalières, à l’image de zones à statuts spécifiques qui pourraient nous permettre de réinvestir nos friches industrielles et centres-villes en déshérence et de soutenir l’attractivité économique de nos territoires, au bénéfice tant de la France que du Grand-Duché de Luxembourg. »