EN CHIFFRES. L’emploi reste stable, mais les fragilités persistent en Région Grand Est notamment dans le secteur de l’industrie et la construction, selon l'Insee.
Au 3ᵉ trimestre 2024, l’emploi salarié dans le Grand Est reste globalement stable, avec une légère hausse de 0,1 %, représentant 2 000 postes supplémentaires, pour un total de 2 millions de salariés, détaille l'Insee dans une note de conjoncture régionale publiée le 16 janvier 2025. Cette stabilité masque cependant des disparités sectorielles et géographiques importantes.
Industrie et construction : des pertes significatives
L’industrie continue de perdre des emplois avec une baisse de 0,3 %, soit près de 1 000 postes, principalement dans la fabrication de matériel de transport (‑1,8 %) et les autres produits industriels (‑0,6 %). Le secteur de la construction subit également un recul de 0,4 %, confirmant sa tendance négative sur un an (‑2,1 %).
L’intérim en net recul
Le nombre d’intérimaires diminue de 1,6 %, soit une perte de 1 000 emplois. Cette baisse est particulièrement marquée dans l’industrie (‑4,2 %) et les services non marchands (‑11,4 %). Cependant, une légère augmentation est observée dans la construction (+0,2 %).
Dans le détail, le département de la Moselle est celui où l’emploi intérimaire décroît le plus (‑8,3 %). Cette baisse est plus faible en Haute-Marne et dans le Bas-Rhin (‑1,4 % et ‑1,1 %). À l’inverse, l’augmentation du nombre d’intérimaires est supérieure à 1 % dans les Ardennes, l’Aube, la Meuse et en Meurthe-et-Moselle, écrit l'Insee.
Un chômage stable mais contrasté
Le taux de chômage dans le Grand Est s’établit à 7,4 %, identique au niveau national. Bien que stable, il reste élevé dans certains départements comme l’Aube (9,8 %) et les Ardennes (9,9 %). À l’opposé, le Bas-Rhin affiche un taux plus bas (6,5 %).
Recul des créations d’entreprises
Les immatriculations d’entreprises diminuent de 5 %, atteignant un niveau similaire à celui de 2023. Ce recul concerne tous les secteurs, notamment le commerce et l’hébergement-restauration (‑6,4 %).
Le tourisme, impacté par une météo en demi-teinte
Les hébergements touristiques enregistrent une baisse de 2 % sur un an, en raison d’une météo défavorable. Cependant, les hôtels haut de gamme et les campings 4-5 étoiles tirent leur épingle du jeu avec des hausses respectives de 4 % et 11 %.