Partout en France, ce lundi 17 octobre 2022, des rassemblements ont eu lieu aux abords des tribunaux contre le projet de réforme de la police nationale portant notamment sur le volet de la police judiciaire. Un mouvement soutenu par des syndicats de magistrats et acteurs du monde judiciaire. 

lentille camera ICNEn Vidéo. Stéphane M. enquêteur à la PJ de Nancy, Vice-président à l'AN PJ et le Magistrat David MELISON, Trésorier national de l'USM, Vice-président au tribunal judiciaire de Metz.

Une trentaine de rassemblements en France avaient lieu ce lundi 17 octobre 2022, entre 12h et 14h. A Nancy devant les portes du tribunal judiciaire, à l'appel des syndicats, plusieurs dizaines de magistrats et enquêteurs de police munis de leurs gilets "Police Judiciaire" barré d'un adhésif noir ont montré leur unité et leurs inquiétudes contre le projet de réforme de la police nationale.

Portée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et le Directeur général de la police nationale Frédéric Veaux dans le cadre du projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi), la réforme prévoit une uniformisation des services de police nationale, sous l'autorité d’un seul directeur départemental de la police nationale (DDPN), dépendant du préfet. Une évolution inédite pour la police judiciaire amenée à rejoindre la même organisation que la sécurité publique, la police aux frontières (PAF) et les renseignements.

Les magistrats s’associent à la colère de la police judiciaire

Vent debout, les enquêteurs de la police judiciaire évoquent les incertitudes sur le devenir de la filière investigations et une "départementalisation" de la Police Judiciaire qui pourrait engendrer une perte d'indépendance et d'efficience notamment sur les enquêtes judiciaires au long cours. C'est le cas de "la criminalité organisée dont le champ d’action dépasse les fontières du département", indique Stéphane, vice-président de l'association nationale de la police judiciaire (l'A.N P.J) et enquêteur PJ à Nancy.

Un mouvement de protestation partagé par de nombreux magistrats décrivant une réforme nuisible aux savoir-faire des policiers avec le risque de perte de compétences qui pourrait bénéficier au grand banditisme. "Cette réforme est inadaptée, dangereuse, on sait que la justice est lente, ça ne va pas aider le processus", estime ce matin, à Nancy le magistrat David Melison représentant la voix de l'union syndicale des magistrats (USM) . 

Depuis plusieurs jours les syndicats de la magistrature se mobilisent "Nous demandons que la PJ ne soit pas concernée par la départementalisation, que les moyens de lutte contre la grande criminalité et la délinquance économique et financière soient préservés et que l'indépendance des enquêtes judiciaires soit assurée", ont demandé le Syndicat de la Magistrature (SM), l'union syndicale des magistrats (USM) et l'Association Française des Magistrats Instructeurs (Afmi) dans un communiqué commun appelé "Il faut sauver la PJ". 

 

 

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