Interview. Journaliste, spécialiste des questions de justice, pour la radio France Culture, Laure de Vulpian a sorti en septembre dernier un livre interrogeant la responsabilité française dans le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. Co-écrit avec Thierry Prungnaud, émérite sous-officier du GIGN aujourd’hui à la retraite, Silence Turquoise constitue une vigoureuse interpellation des plus hauts responsables politiques face à la nécessité de reconnaître au plus vite une « erreur » historique. Le 29 novembre dernier, Laure de Vulpian est venue présenter ce livre forcément polémique à Nancy, où nous l’avons rencontrée.

LauredeVulpian
Laure de Vulpian photo France24

 

Tout d’abord, pourriez-vous rapidement revenir sur les raisons qui vous ont fait vous pencher sur le Rwanda, le conflit et surtout le génocide, plus de dix ans après les faits ?

Laure de Vulpian : Eh bien, c’est tout simple. En 2001, alors que je travaillais à France Culture, on a appris qu’allait avoir lieu le procès de quatre génocidaires présumés en Belgique. C’était le premier procès effectué au nom de la loi de compétence universelle en Europe. Ça faisait partie de mes attributions que de le couvrir, et ça a également été un choix éditorial du directeur de la rédaction.

  Je suis donc allée au procès de Bruxelles et c’est comme ça que j’ai découvert l’affaire. Je savais qu’il y avait eu un génocide, mais je ne m’étais jamais attardée ni intéressée au sujet. En fait, je savais à peine. Pour être très honnête, à l’époque du génocide Tusti, je vivais en Province, je travaillais dans une locale de Radio France, je ne m’intéressais qu’à l’actualité régionale. J’avais des enfants assez jeunes. J’étais donc une mère de famille qui travaillait et c’était compliqué. Donc en 1994 le génocide m’est passé au-dessus. En 2001, avec ce procès de Bruxelles, j’ai eu une session de rattrapage. Quand je suis arrivée, il était déjà commencé, et j’en étais aux témoignages des parties civiles ; c’est-à-dire que c’était les plaignants qui étaient à la barre et qui racontaient ce qu’ils avaient vécu. Et c’était terrible ! Pour moi, ça a été un choc.

  Deux ou trois mois après, ICG (International Crisis Group) a sorti un rapport sur le fonctionnement du TPIR (Tribunal Pénal International pour le Rwanda) qui siège en Tanzanie à Arusha. Ce rapport, de plus de cent pages, concernait des allégations de partage d’honoraires entre la Défense et les Accusés. Moi qui m’occupe de justice, ça m’a considérablement choquée. Les Accusés s’étaient tous déclarés insolvables, donc une sorte d’aide judiciaire avait été mise en place : leur défense était assurée par des fonds de la communauté internationale. Jusque-là, pas de problème : tout le monde a le droit à une défense et au financement d’une défense. Dans ce cas, les avocats sont choisis sur liste ; il faut être inscrit sur une liste pour pouvoir être le défenseur d’un des Accusés. Le rapport révélait que les Accusés choisissaient leurs avocats en fonction de critères financiers. Les barèmes étaient fixés par l’ONU, mais les Accusés disaient : « Toi, tu veux être mon avocat ? Alors ok, mais la moitié de tes honoraires, tu les verses à ma famille ! » C’est quelque chose de profondément choquant !

  A partir de ce moment-là, je suis allée voir mon directeur, et je lui ai dit : « Il se passe quelque chose là-bas, il faut aller à Arusha ».  J’ai commencé à préparer mon reportage et j’ai pensé que ce serait dommage de n’aborder le génocide que sous l’angle de la justice internationale et pas sous celui de la justice rwandaise. Je lui ai suggéré de prolonger ma mission de façon à passer de Tanzanie au Rwanda, puisque ce sont deux pays limitrophes.  Je suis donc partie à Arusha, puis au Rwanda. Et là, ça a été un choc, un vrai choc.

  Parce que le génocide n’avait que sept ans, et le pays n’en comportait pas de trace visible. Mais il était omniprésent. C’était impalpable mais on le ressentait partout. Et c’était très impressionnant.

  J’ai rencontré des officiels, des membres d’associations, des victimes… Je n’ai pas rencontré de bourreaux, ça ne m’intéressait pas de rencontrer des bourreaux. C’est venu un peu plus tard, d’une manière très sélective. Et c’est comme ça que j’ai commencé.

 

Qu’est-ce qui vous a ensuite convaincu de vous intéresser plus spécifiquement aux dessous de l’opération Turquoise et de l’intervention française en général ?

Laure de Vulpian : Cette question-là est venue beaucoup plus tard. La particularité de mon travail, c’est qu’au départ mon intérêt était rwando-rwandais, c’est-à-dire que j’ai commencé par m’intéresser au génocide lui-même. Je me suis intéressée au génocide et je suis allée au Rwanda plusieurs fois avant de m’intéresser au rôle de la France. Le rôle de la France, je ne le connaissais pas au début.

  J’étais mal informée, je pense, mais je me suis informée progressivement. J’étais peut-être aussi un peu naïve. Je le suis devenue de moins en moins. Et puis il y a eu un enchaînement de petites choses, toujours un peu par hasard, qui semblaient laisser tout-à-coup  entendre que la France avait joué un rôle dans le génocide…. Mais quel rôle ?

  Je me suis ensuite aperçue que régnait une sorte d’omerta en France sur le sujet, qu’il existait en tous cas une espèce de pensée unique à propos du génocide. J’ai donc commencé à m’intéresser à cet aspect des choses, jusqu’au jour où j’ai rencontré Thierry Prungnaud. En 2005 était paru dans Le Point une enquête de trois ou quatre pages sur le conflit au Rwanda, avec un petit encadré vraiment minuscule dans un coin de page, dans lequel un gendarme français, de l’opération Turquoise disait exactement l’inverse de la version qu’on nous présentait officiellement. On était pourtant en 2005, c’est-à-dire onze ans après les faits ! C’était assez étonnant, et ça entrait en résonnance avec des tas de questions que je me posais.

  Le livre de Patrick de Saint-Exupéry[1] était sorti un an avant, tout ça bouillonnait un peu, le dixième anniversaire était passé par là. Je commençais à plancher sérieusement sur cette question du rôle de la France. Et dans ce contexte, j’ai rencontré Thierry Prungnaud, je l’ai interviewé, et de là est née l’idée du livre.

 

Comment avez-vous mené cette enquête, plus de dix ans après les faits, en essayant de reconstituer des événements niés de toutes parts ?

Laure de Vulpian : Mon premier travail a été de reconstituer le témoignage de Thierry. Enfin pas de le reconstituer, mais de le recueillir et de l’écrire. Pour lui-aussi, c’était difficile : on se situait onze ans après les faits ! On y a beaucoup travaillé, et pas que tous les deux. Il a fait appel à d’anciens collègues pour l’aider à compléter son récit.

  L’avantage était que lui-même était à la retraite. Pour un militaire, c’est toujours un problème que de s’exprimer dans les médias. C’est plus facile pour un sous-officier à la retraite. Et surtout, il n’avait absolument rien à cacher ; il racontait simplement ce que ça avait été son Turquoise. Et en plus, son Turquoise avait quelque chose d’exceptionnel ; puisqu’il était un de ceux qui, le 30 juin 1994, avaient contribué fortement au sauvetage de mille personnes, mille Tutsis de Bisesero, qui sans ce sauvetage seraient très certainement morts aujourd’hui ! Il avait toutes les raisons d’être fier de ce qu’il avait fait. Mais ce travail qu’on a fait ensemble – lui ne s’était jamais vraiment repenché sur tous ces événements – ça l’a obligé à effectuer une sorte de retour en arrière. Pour l’aider, je lui ai apporté des indications. Par exemple, je lui ai demandé : « Mais tu sais que le 27 juin, il y a un autre officier qui est passé avant vous au même endroit que celui où vous étiez le 30 ? »

 

Vous voulez dire qu’il n’était absolument pas au courant de l’intervention de Diego[2] ? Il n’en avait jamais entendu parler ?

Laure de Vulpian : Non. Non, et ses collègues non plus. C’est vraiment la particularité de Turquoise, même si je pense que c’est le cas dans toutes les opérations spéciales ; dans l’armée on cloisonne. Le dispositif Turquoise était éclaté ; il y avait d’un côté ceux qui étaient sur le terrain au Rwanda ; et de l’autre côté l’Etat-Major et la logistique qui étaient à l’arrière au Zaïre, à Goma et à Bikavu, de l’autre côté du lac Kivu. Tous ces gens communiquaient bien évidemment entre eux, enfin, à certains niveaux en tous cas, et ceux qui étaient au Rwanda étaient eux-aussi éclatés en plusieurs détachements.

  Mais il y avait très peu de communication horizontale. La communication était surtout verticale : de la base à l’Etat-Major et de l’Etat-Major ou du Commandement à la base pour donner les ordres. Pas de communication horizontale, c’est-à-dire qu’un détachement ne savait pas ce que faisait le voisin.

  C’est comme ça que Thierry n’a jamais su que Diego était passé au même endroit trois jours plus tôt, et qu’alors qu’une opération aurait due être déclenchée dès le 28 au matin ; rien n’a été fait. Et quand Thierry et ses collègues sont arrivés le 30, ils sont arrivés par hasard ! Ça semble extraordinaire.

 

Nous avons donc établi ensemble tout le récit, mais ce récit, qui est uniquement celui de Thierry et de ses collègues ne suffisait pas à nous éclairer sur le sujet. Il fallait donc le prolonger avec la deuxième partie du livre qui est une enquête, qui contient justement tout ce que moi j’avais pu apprendre de mon côté, notamment toutes les histoires qui concernent Diego. Et puis j’ai eu accès à des documents tels que les archives personnelles de Mitterrand. Tout ça m’a permis de compléter mes informations et de constater qu’effectivement des choses pas très claires s’étaient produites durant les dix premiers jours de Turquoise. Après ça, l’opération prend un autre tour… C’est probablement le sauvetage de Bisesero qui orienta l’opération vers plus d’humanitaire, et l’opération a grossi ! Au début, il y avait à peine deux cent militaires français sur le terrain, tandis qu’à la fin de Turquoise, ils étaient environ mille ou mille deux cents.

  Ce qu’il fallait, c’était faire sortir des informations qui n’étaient jamais sorties pour montrer tout ce qui était resté caché. Tout ce qui montrait qu’en très haut lieu, des militaires et des responsables politiques avaient eu une drôle de politique, une drôle d’attitude vis-à-vis du Rwanda, du gouvernement rwandais, de toute la situation. Finalement, on était donc obligé de reparler aussi de 1990-1991-1992-1993, de tout le contexte pour s’interroger sur la politique de François Mitterrand ; l’attitude de l’Etat-Major de l’armée ; le comportement de certains membres du gouvernement qui étaient eux-aussi impliqués là-dedans au-travers des conseils restreints.

 

Vous insistez d’ailleurs à plusieurs reprises dans votre livre sur le fait que les soldats présents sur le terrain n’avaient aucune connaissance de la situation politique du Rwanda, que les autorités militaires étaient informées – enfin désinformées plutôt – ppar des Hutus plus ou moins consciemment…

Laure de Vulpian :  Il y a plusieurs niveaux à cette question.

  Effectivement, quand les militaire des Forces Spéciales – à ce stade-là, ce sont les Forces Spéciales, le COS (Commandement des Opérations Spéciales) – vont en opération, ils reçoivent un briefing. Mais on ne leur fait pas un briefing de trois jours, on leur donne seulement quelques clés simples, rudimentaires, et une vision officielle de la situation, à savoir  la vision qui émane de la hiérarchie militaire. On leur a donc présenté les choses d’une façon assez particulière… Par exemple, quand Thierry raconte que le colonel Rosier leur a dit « Les Tutsi zigouillent les Hutu » : Le colonel Rosier leur a ainsi présenté le schéma de la guerre civile entre les Forces Armées Rwandaises (FAR) et le Front Patriotique Rwandais (FPR), l’armée rebelle. Mais ce schéma-là, c’était l’inverse du schéma réel du génocide, puisque ce sont les Tutsi qui étaient massacrés par les Hutu.[3]

  Et le deuxième niveau, c’est qu’effectivement, les autorités militaires – enfin les autorités – les officiers supérieurs français sur place, à Goma, se sont fait intoxiquer, volontairement ou non, par les Hutu. L’officier de liaison entre Turquoise et l’armée rwandaise, c’était l’ancien officier responsable du renseignement militaire du gouvernement rwandais ! C’est fou ! L’armée française a tellement bien et si étroitement collaboré avec le régime rwandais qu’il ne faut pas s’en étonner ! Mais comment juger cette opération militaire dite « humanitaire » menée par la France dans un pays dont elle était l’alliée ? Car la France était l’alliée de l’armée rwandaise, et toute l’ambigüité est là !

 

Ne pensez-vous pas que cela révèle un problème plus profond de fonctionnement de l’armée, justement, qui consiste dans le fait d’envoyer des hommes sur le terrain complètement déconnectés de toute connaissance du contexte politique ?

Laure de Vulpian : Vous savez, sur ce point mes intentions restent modestes. Je ne peux pas me permettre de critiquer l’harmonisation de l’armée. Déjà parce que je n’ai pas de connaissance intime de la chose militaire. Mon travail a d’ailleurs été un peu difficile de ce point de vue-là, mais heureusement j’ai été fort bien aidée par Thierry et ses collègues. Mais je ne vais pas critiquer le fonctionnement de l’armée, car je ne sais pas comment ça marche aujourd’hui. D’une manière générale, je pense qu’on ne sait pas vraiment comment fonctionne l’armée, ça reste assez mystérieux.

 

Dans le prologue, vous vous adressez plus ou moins directement à François Hollande et vous dites qu’il lui appartient de reconnaître une erreur importante de l’Histoire française et d’entrer ainsi dans la lignée des grands présidents. Vous ajoutez qu’il faudrait pour cela qu’il se démarque de l’héritage de François Mitterrand, celui-ci étant impliqué au premier chef dans la mauvaise gestion de ce désastre. Est-ce que vous pensez qu’il lui est possible de tirer cette leçon aujourd’hui, en sachant que dès sa campagne présidentielle il s’est très clairement revendiqué héritier de la pensée et des idéaux de Mitterrand ?

Laure de Vulpian : Oui, mais il peut se réclamer de l’héritage de François Mitterrand pour certaines choses et pas pour d’autres ! J’espère, en tant que citoyenne, que tout ce qui est caché sera un jour mis sur la table et qu’on aura une véritable explication. Cela fait depuis 1995 que les présidents français reconnaissent la responsabilité de la France dans des choses qui concernent soit l’époque de la Seconde Guerre Mondiale, l’Allemagne Nazie et la collaboration de la France ; soit l’Algérie ; qu’ils disent : « Une nation qui reconnait ses erreurs se grandit ». Alors à présent, en ce qui concerne le Rwanda, on attend, mais je pense que le plus tôt sera le mieux. Ce sera bientôt le vingtième anniversaire du génocide, ce ne serait donc pas un luxe d’enfin admettre la vérité.

 

Mais vis-à-vis de cette « erreur », pensez-vous que la réparation soit possible ? Quelle forme prendrait-elle ?

Laure de Vulpian : Réparation ? Je pense qu’il n’y a pas de réparation possible pour un génocide. Il y a eu, rappelons-le, un million de morts en trois mois, c’était donc colossal, ça signifie 10 000 morts par jour pendant 100 jours. Une ville de 10 000 personnes qui disparaît chaque jour pendant trois mois, on ne peut pas réparer ça. Bien sûr, ça ne s’est pas passé chez nous, ça n’intéresse peut-être pas beaucoup les Français en général, mais si nos dirigeants ont eu – et ils en ont eu ! – un rôle dans ces événements, il est important de le savoir, de rétablir l’Histoire et la Justice.

 

Quelle leçon peut-on tirer de cette désastreuse gestion de l’intervention française au Rwanda, de l’échec de la politique de Turquoise ?

Laure de Vulpian : Cela n’a pas été clair en matière de transparence. On ne peut pas faire un référendum pour décider si on va lancer une opération spéciale, ça, évidemment, ce n’est pas possible. Mais il y a eu des dysfonctionnements institutionnels. La pratique, maintenant, a changée : une loi a été votée, qui prévoit que pour faire partir une opération spéciale… Je ne sais plus exactement mais je crois que maintenant, le président de la République, chef d’Etat-major des armées, peut déclencher une opération spéciale, mais il est obligé d’en informer le Parlement. Et le Parlement peut entrer dans le débat si jamais l’opération spéciale est prolongée. Ce qui signifie qu’il y a déjà eu…

 

Une forme de réflexion sur l’organisation de ce type d’opérations ?

Laure de Vulpian : Oui, absolument. Et ça, c’est dû au rapport Quilès, le rapport de la mission parlementaire sur le Rwanda de 1998. Mais c’est intervenu tard ! Je ne sais plus de quand date cette loi, de 2003 ou 2005.



[1] Patrick de Saint-Exupéry, L’Inavouable, La France au Rwanda, Les Arènes, 2004. Journaliste pour Le Figaro au Rwanda en 1994 lors de l’Opération Turquoise, il raconte dans cet ouvrage son expérience au Rwanda, en réaction à des propos tenus par Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires Etrangères, sur RFI. Celui-ci parlait de « génocides » au pluriel, ce que Patrick de Saint-Exupéry qualifia de « révisionnisme ».

[2] « Diego »  alias le lieutenant-colonel Jean-René Duval, découvrit le 27 juin 1994 des civils Tustis en danger de mort cachés dans les montagnes de Bisesero, alors qu’il effectuait une reconnaissance, accompagné par les journalistes Patrick de Saint-Exupéry, du Figaro ; Dominique Garraud, de Libération ; et Christophe Boisbouvier, de RFI. Ne disposant ni du matériel ni de l’effectif nécessaire pour leur porter immédiatement secours, il les enjoignit de se cacher en attendant qu’il puisse revenir avec de l’aide. Mais le colonel Rosier, le général Lafourcade et tous les responsables présents sur place nient toujours à l’heure actuelle avoir reçu son rapport concernant la nécessité d’une intervention d’urgence pour protéger ces populations menacées. Selon Laure de Vulpian, le rapport existerait pourtant bel et bien ; les journalistes présents en attestèrent d’ailleurs dans leurs articles.  C’est dans le même secteur que Thierry Prungnaud découvrirent les premiers Tutsis qu’ils sauvèrent trois jours plus tard. Si l’opération de secours avait été déclenchée dès le lendemain matin, en tenant compte du rapport de « Diego », plus d’un millier de vies supplémentaires auraient probablement pu être sauvées.

[3] Le gouvernement rwandais ainsi que les FAR étaient entièrement composés de Hutus et ils tentèrent de « déguiser » le génocide en faisant croire que les FPR, majoritairement Tutsis, se livraient eux-aussi à un génocide de Hutus, ceux-ci ne faisant que répliquer pour se défendre dans un schéma de guerre civile. Dans Silence Turquoise, Laure De Vulpian explique que l’armée française a assisté à des massacres de civils Tutsi par les Interhamwe (la milice Hutu) en croyant que les Tustsis ainsi attaqués étaient des membres du FPR mis en fuite après avoir agressé les civils et les FAR.

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