L’INELUCTABLE FIN DE LA CHEMINEE VANDOPERIENNE
Grignotée dans les hauteurs, la cheminée de l’ancienne chaufferie de Vandoeuvre vit ses derniers mois d’existence. A partir du mois d’avril elle ne sera plus qu’un lointain souvenir …
Le géant de béton et d’acier marqué du signe du Chardon a surplombé pendant près d’une cinquantaine d’année le secteur Jeanne d’arc. Solidement ancrée dans le paysage vandopérien sa surface aussi témoigne modestement de quelques créations de ses visiteurs, au fil des ans elle est ainsi devenue la cible « d’artistes voltigeurs » des tagueurs de l’extrême mais aussi le théâtre de quelques hurluberlus les plus fous qui n’auraient pas hésité à se servir de sa cime pour … sauter en parachute. Des anecdotes qui alimentent un édifice qui a marqué la vie des vandopériens et qui disparaîtra définitivement en avril 2011.
Jean-François Husson (en photo ci-dessous), Vice président de la Communauté Urbaine du Grand Nancy délégué à l’écologie urbaine , au développement durable et partenarial du territoire a d’ailleurs précisé que la mémoire du site serait préservée et expliqué que certains éléments et matériaux seraient conservés à destination des écoles afin de réaliser une création artistique qui restera sur place.
Le site abritant l’ancienne chaufferie charbon va donc disparaitre du paysage urbain, remplacée par une chaufferie bi masse fonctionnant à la fois à travers l’incinérateur des déchets ménagers de Ludres et l’apport de biomasse venant de la plateforme de traitement du bois de Velaine en Haye.
DECONSTRUCTION DANS LES AIRS
Depuis quelques semaines, la cheminée haute de 60 mètres à l’origine est l’objet d’une déconstruction presque minutieuse par la société Melchiorre chargée de la déconstruction par la société Dalkia exploitant de la chaufferie pour le compte de la Communauté Urbaine du Grand Nancy.
Une déconstruction réalisée en plusieurs étapes, il aura fallu dans un premier temps démonter la partie métallique la plus haute, une partie de dix mètres ajoutée en 1986. La partie métallique a été découpée au chalumeau. Pour démolir la cheminée en amont, l’entreprise a construit et installé une plateforme une sorte d’ascenseur qui permet de se rendre en un peu plus de 5 minutes en haut de la cheminée. Jusqu’à 25 mètres dehaut la société Melchior réalise un « grignotage »avec un petit engin à pince : « un grappin », positionné sur une plateforme et qui casse en morceaux le béton armé. Ces morceaux retombent à l’intérieur du cylindre. En dessous de ces 25 mètres de hauteur jusqu’aux fondations un engin à pelle sera utilisé.
La déconstruction de la cheminée au chardon marque aussi un tournant dans la politique de développement durable de la Communauté Urbaine du Grand Nancy, un renouvellement urbain nécessaire avec le respect de l’environnement car comme le souligne Jean-François HUSSON: « L’écologie représente un enjeu majeur pour le futur » et rappelle que le nouveau système de chaufferie bi masse réduira le coût de l’énergie de l’ordre de 20% .
Déconstruction dans les hauteurs
Le" grappin ", engin à pince ...
La cité vandopérienne vue de la cheminée
Dalkia
La plateforme de travail