Une piste rallongée, de nouveaux hangars vont permettre à l'aéroport de Nancy-Essey de devenir un des pôles le plus importants de l'Est de la France en terme de vols d'affaires mais pas seulement...
Ce mardi matin avait lieu la signature de la convention de délégation de service public pour l'exploitation, le développement et la valorisation de l'aéroport de Nancy-Essey à Tomblaine conformément à la décision du 16 décembre 2011, date à laquelle l’assemblée délibérante du Grand Nancy s’est prononcée en faveur de l’attribution du contrat à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Meurthe-et-Moselle.
Déjà référente pour coordonner les questions liées à la gestion des aéroports lorrains, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Meurthe-et-Moselle assurera, au travers de la structure Grand Nancy Aéropôle, l’exploitation du service aéronautique et le service de développement de l’aéropôle à compter du 1er janvier 2012 et pour une durée de 25 ans.
L'aérodrôme redresse la barre et fixe de solides ambitions autour du tarmac
"C'est un projet fort pour la Communauté urbaine du grand Nancy" assure André Rossinot, Président de la CUGN qui se réjouit de l’attribution du contrat de délégation de service public à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Meurthe-et-Moselle et par les nombreux projets nourris ces prochaines années. Aujourd'hui renchérit Gérard Royer "malgré de nombreuses turbulences au cours de ces dernières années qui auront demandé des efforts d'organisation et financiers, les bases sont solides pour permettre à l'aérodrôme de marquer ses atouts à l'échelle régionale".
| L'Aéroport Nancy - Essey a enregistré en 2011 : 61 000 passagers et recensés 29 000 mouvements... |
Parmi les points forts de l'aéroport certains sont déterminants comme celui de son excellente situation géographique rappelle François Pelissier, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Meurthe-et-Moselle, une heure de vol suffit pour se rendre au Maghreb voire assez loin en Europe de l'Est. Si les tarifs sont actuellement compris entre 1 700 € et 3 000 € l'heure de vol en jet privé, d'autres offres moins chères devraient voir prochainement le jour pour débuter à 1 000 € avec de l'aviation légère.
Une offre dynamisée et souple destinée à séduire les grands groupes et les sociétés proches de Nancy qui travaillent à l'international et qui pourront réaliser de cette façon des négociations en une seule journée.
Au-delà du développement de l’activité aéronautique, l’ambition est de valoriser le potentiel économique autour du tarmac, notamment en favorisant l’implantation de nouvelles activités pour renforcer le rayonnement de Nancy.
Pour mener à bien son programme, la stratégie de développement a été programmée sur ces cinq années à venir autour de différents pôles thématiques qui seront débattus et étudiés à l'occasion du comité d'orientation constitué de représentants des communes des Plaines Rives Droites et de la Communauté urbaine du Grand Nancy. Seront à l'étude : la création d'un pôle de plaisance pour les associations et mono-propriétaires, un pôle formation, un pôle business ou encore un pôle ludique avec une valorisation du karting.
Le tourisme d'affaires en première ligne
Les travaux seront réalisés sur deux ans et permettront de proposer une offre d'aviation sérieuse : le rallongement de la piste de 250 mètres (de 1400 mètres à 1650 mètres) permettra notamment de proposer des vols pour 20 à 25 passagers et d'assouplir les vols face aux conditions météo.
A cela s'ajoute un projet de maintenance, jusqu'à présent ces travaux se font généralement en Hollande, à deux heures de vol de Nancy et pourraient être réalisés sur le territoire de la CUGN...
"Nous sommes donc au début d'une longue aventure mais s'inscrivant dans une réelle stratégie d'attaque ... Nancy avance sur un socle de volonté commune de réussite et de développement avec une implication dans des équipements lourds : l'eau et l'air" s'enthousiasme Francois Pelissier qui pense notamment au port de Frouard.
Un projet fort qui s'enracine aussi dans une "période de renouveau industriel" se félicite André Rossinot qui ajoute que "si la Lorraine a perdu des pôles comme la sidérurgie ou encore le charbon, redécoller est une nécessité et ce, à travers une stratégie d'entreprenariat et d'outil promotionnel".
Nancy s'inscrit donc dans un secteur courtisé : l'aviation d'affaire, une offre qui n'existait pas réellement dans l'Est de la France, Louvigny et Strasbourg étant plus des aéroports commerciaux !
Coût de l'opération : sept millions d'euros, cinq avancés par la CUGN à travers une dotation immédiate et deux de la CCI, à cela s'ajoutent les frais de fonctionnement de l'ordre de 450 000 € annuel par la CUGN.
