A l'instar de plusieurs établissements scolaires du département cette semaine, une opération de contrôle a été menée par les forces de sécurité ce mercredi matin à Nancy aux portes du collège Nikki de Saint-Phalle. Objectif, prévenir la détention d’armes blanches, de stupéfiants ou objets illicites.
Un attroupement inhabituel devant les portes. Ce mercredi matin à 7h30, à l'instar d'autres établissements scolaires en Meurthe-et-Moselle, le collège Nikki de Saint-Phalle a été le théâtre d’une opération de sécurité visant à renforcer la sécurité aux abords des établissements scolaires et prévenir les rixes. Menée sous la supervision de Christophe Antoni, directeur de cabinet du préfet de Meurthe-et-Moselle et de Frédéric Laissy directeur interdépartemental de la police nationale (DIPN) à Nancy, l'action s’inscrit dans le cadre du plan national de sécurisation des écoles lancé par le ministère de l’Intérieur.
À l’entrée de l’établissement, qui accueille près de 380 élèves de la 6e à la 3e, les collégiens ont été invités par douze agents de la police nationale et trois policiers municipaux, à ouvrir leurs sacs à dos et leurs trousses. Le tout s’est déroulé en présence de l’équipe éducative et de la direction, mobilisées pour accompagner les élèves.
« Rien de dangereux ? Rien d'interdit ? Pas de cigarette électronique ? », interroge, tout en procédant au contrôle du sac d'un collégien, un policier équipé d'une lampe torche. Et de conclure à destination du jeune garçon encapuchonné par un « C'est tout bon, bonne journée ».
« C’est une opération de lutte contre toute forme de violence à l’intérieur comme à l’extérieur des établissements scolaires », a déclaré Christophe Antoni, présent sur les lieux. Le directeur de cabinet du préfet de Meurthe-et-Moselle a précisé que ces contrôles visent à détecter et empêcher l’introduction d’armes blanches et de produits stupéfiants, des facteurs pouvant être liés à des incidents violents. Mais aussi de mettre la main sur la présence éventuelle de puffs, des cigarettes électroniques jetables dont la commercialisation est désormais interdite.
Ce type d’intervention, désormais coordonné au niveau départemental, s’intègre dans le plan d’action de restauration de la sécurité du quotidien. Christophe Antoni a rappelé que cette opération s’inscrivait dans un travail de fond mené en collaboration avec l’Éducation nationale, la justice et les forces de l’ordre. Les établissements ciblés s'inscrivent dans une liste évolutive, partagée entre les services de l’État et de l’Éducation nationale, en fonction des remontées de terrain.
Au-delà de ces contrôles ponctuels et pour prévenir durablement les risques, les autorités ont indiqué travailler aussi sur le renforcement physique de la sécurité dans les établissements par des plans de mise en sûreté, conseils de référents sûreté, sécurisation des accès…
Si le nombre exact d’établissements concernés dans le département n'a pas été indiqué, un bilan global devrait être rendu à l’issue de la semaine.