La Métropole du Grand Nancy, Mont-Saint-Martin, Pont-à-Mousson, Toul... Deux jours après la mort de Nahel dans les Hauts-de-Seine, des violences ont éclaté dans plusieurs quartiers sensibles de villes de Meurthe-et-Moselle. Dans le quartier du Haut-du-Lièvre comme à Vandoeuvre-lès-Nancy, la nuit a été particulièrement agitée.
En Vidéo. Une nuit de violences urbaines sur le Plateau de Haye. Vidéo à revoir ici sur YouTube.
La soirée de jeudi à vendredi a été marquée par d’importantes violences urbaines en Meurthe-et-Moselle après la mort tragique de Nahel. Toute la nuit, les interventions se sont enchainées jusque tôt dans la matinée pour les services de secours et de police du département. Une nuit sous haute tension marquée par des incendies à répétition touchant des commerces, bâtiments publics, du mobilier urbain, des poubelles incendiées...
Sur le Plateau de Haye, des bandes de jeunes en petits groupes dispersés ont régulièrement investi les rues en construisant des barricades pour empêcher les services de secours d'intervenir. Les tirs de mortiers d’artifice, visibles de part et d'autre de la métropole, se sont succédé une grande partie de la soirée.
Pour empêcher les fauteurs de troubles, certains riverains excédés sont restés une partie de la nuit au côté de leurs voitures en stationnement.
Ce vendredi matin, la Métropole du Grand Nancy portait encore les stigmates de ces violences urbaines. Sur le Plateau de Haye, la mairie de quartier a été ravagée par les flammes, une pharmacie a été en grande partie dégradée, le bâtiment de la Poste a subi un début d'incendie... À Vandoeuvre-lès-Nancy, le centre des impôts a été la cible, au cours de cette même nuit de jeudi, d'une attaque.
"Plusieurs bâtiments ont été incendiés, à l’instar du centre culturel de Jarville ou de la mairie de quartier du Plateau de Haye à Nancy, intégralement détruite par les flammes. Plusieurs commerces ont été dégradés, et divers bâtiments publics vandalisés. Plusieurs dizaines de véhicules ont été incendiés. Enfin les forces de sécurité et de secours ont été prises pour cible afin de les entraver dans leurs missions", confirme vendredi après-midi la Préfecture de Meurthe-et-Moselle dans un communiqué transmis vendredi après-midi.
"Il faut d’urgence que le calme revienne, que le dialogue se renoue" a réagi Mathieu Klein, Maire de Nancy et Président de la Métropole du Grand Nancy. Arnaud Cochet, préfet de Meurthe-et-Moselle "condamne avec la plus grande fermeté les graves atteintes commises aux biens, ainsi que les actes de violence à l’encontre des forces de sécurité et de secours" et rappelle "son soutien envers l’ensemble des acteurs engagés sur le terrain durant cette seconde nuit de troubles, et réitère son appel au calme, à l’apaisement et à la responsabilité".
EN IMAGES - LE HAUT-DU-LIÈVRE DANS LA NUIT DE JEUDI À VENDREDI
Nuit très difficile à Nancy comme dans tout le pays. Les dégradations sont nombreuses et la mairie de quartier du Haut du Lièvre est partie en fumée. Je salue toutes les forces de secours qui sont engagées sur le terrain, dans un contexte très tendu. (1/2) pic.twitter.com/eUClnopcmR
— Mathieu Klein (@mathieuklein) June 30, 2023
Il faut d’urgence que le calme revienne, que le dialogue se renoue. (2/2)
— Mathieu Klein (@mathieuklein) June 30, 2023
