Dans son réquisitoire définitif, le parquet de Nanterre a demandé le 3 mars 2025 le renvoi du policier mis en cause devant la cour d’assises sous la qualification de meurtre. Cette décision judiciaire a provoqué une vague d’indignation au sein des forces de l’ordre, notamment du côté du syndicat Alliance Police nationale qui appelle ce mercredi à des rassemblements. Le syndicat Un1té, juge que « Tout rassemblement serait préjudiciable à sa défense et à ses intérêts. »
Ce mardi 4 mars, le parquet de Nanterre a requis un procès pour meurtre à l’encontre du policier ayant tiré sur Nahel le 27 juin 2023 lors d’un contrôle routier. Ce drame, qui avait déclenché des émeutes à travers la France et dans l'agglomération nancéienne, continue de susciter de vives réactions. Tandis que le syndicat Alliance Police nationale appelle à des rassemblements, d’autres voix, y compris celle de l’avocat du policier mis en examen, expriment des réserves sur ces mobilisations.
Dans son réquisitoire définitif, le parquet de Nanterre a demandé le 3 mars 2025 le renvoi du policier devant la cour d’assises sous la qualification de meurtre. Cette décision judiciaire a provoqué une vague d’indignation au sein des forces de l’ordre, notamment du côté du syndicat Alliance Police nationale.
Dans un communiqué, Alliance Police nationale dénonce une décision « inacceptable » et un « signal désastreux pour le monde policier ». Le syndicat s’interroge : « Un procès pour meurtre est-il le prix à payer pour acheter la paix sociale ? » et affirme apporter son soutien total au policier mis en cause. En réponse à cette décision judiciaire, Alliance Police appelle à des rassemblements symboliques devant tous les services de police ce mercredi 5 mars à 12h30.
Si Alliance Police nationale entend mobiliser, le syndicat Unité SGP Police adopte une position plus mesurée. Dans un communiqué, il explique avoir consulté l’avocat du policier mis en examen, Me Laurent-Franck Liénard, ainsi que l’intéressé lui-même. Leur conclusion est claire : « Tout rassemblement serait préjudiciable à sa défense et à ses intérêts. » Par conséquent, Unité SGP Police a décidé de ne pas appeler à manifester, préférant se concentrer sur le suivi judiciaire de l’affaire.
Dans une publication sur le réseau social Facebook, Me Laurent-Franck Liénard, l'avocat du policier mis en cause dans le tir mortel, a réagi aux réquisitions du parquet en dénonçant des arguments « vides de sens » et en réaffirmant son intention de plaider pour un non-lieu. Cependant, il s’interroge sur la pertinence des rassemblements annoncés. S’il comprend la colère des forces de l’ordre, il craint que ces manifestations publiques n’aient des conséquences négatives alors que l’affaire est encore en cours d’instruction.