« Fascistes », « fachos » ou encore «miliciens ». Dans un communiqué le syndicat de police UN1TÉ 54 réagit suite aux critiques formulées contre la police par certains participants d'extrême gauche lors d'une manifestation du 11 juin.
Mardi 11 juin 2024, ils étaient plusieurs centaines de personnes à battre le pavé à Nancy lors d'une manifestation spontanée, mais non autorisée par la préfecture de Meurthe-et-Moselle. Lors de ce rassemblement contre l'extrême droite, un bref affrontement s'était tenu à l'angle de la rue Callot et de la Grande Rue entre des membres de l’ultra-droite, le visage masqué et des participants au cortège. Les deux groupes s'étaient fait face. La police avait dispersé les participants à l'aide de gaz lacrymogène. L'évènement n'avait pas fait de blessé ni entraîné d'interpellations.
Dans un communiqué le syndicat UN1TÉ 54 revient sur les faits pour dénoncer les accusations jugées "abjectes" contre la police nationale entendues lors de ce même rassemblement. Selon certains militants d'extrême-gauche les policiers aurait sciemment protégé les militants d'extrême-doite lors de l'affrontement.
"Les policiers sont républicains, ils ne servent aucune cause dans l’exercice de leurs fonctions et leurs missions dans le cadre de manifestations sont de maintenir l’ordre, de le rétablir si nécessaire et de protéger les personnes et les biens. UN1TÉ 54 ne peut tolérer les accusations de complicité, de connivence ou de bienveillance à l’égard de l’ultra-droite pas plus que les propos insultants tenus à l’égard de nos collègues qualifiés de « fascistes », « fachos » ou encore de « miliciens »".
Concernant le service d'ordre du 11 juin "s’agissant d’une manifestation non déclarée, seuls les effectifs en service ce jour ont pu être mobilisés", poursuit le communiqué. Et d'apporter des précisions sur le déroulé. "Le nombre de policiers présents n’a pas permis de parer à la soudaine arrivée des membres de l’ultra-droite qui se sont positionnés face au cortège. Des personnes issues de la manifestation ont ensuite chargé les membres de l’ultra-droite et les ont aspergés de gaz lacrymogène ce qui a provoqué une fuite d’une partie de ces derniers en direction des policiers et a également déclenché une brève rixe. Afin de mettre fin à cet affrontement et protéger l’intégrité physique de l’ensemble des protagonistes, les policiers ont fait usage de grenades lacrymogènes ce qui a provoqué une dispersion immédiate. A l’issue, les effectifs de Police ont procédé au contrôle et au relevé de l’identité des membres de l’ultra-droite présents. Au vu des tensions entre les deux groupes, UN1TÉ 54 précise s’il en est besoin que les policiers présents ne pouvaient repousser les membres de l’ultra-droite en direction du cortège sans les exposer de manière certaine à des blessures graves."
UN1TÉ 54 rappelle aussi "avoir combattu jusqu’à sa dissolution le « bloc lorrain » qui véhiculait de tels propos et appelait à la haine envers les forces de l’ordre".
