FAITS DIVERS. Un homme a été abattu par la police, dans la nuit du 28 novembre, à Nancy. Armé d'un couteau, le forcené retranché à son domicile, aurait tenté de poignarder un fonctionnaire.
Un homme né en 1972 est mort dans la nuit du 28 novembre 2022, abattu par la police. Les faits se sont déroulés au 25 rue de Saverne en centre-ville de Nancy.
Appelée sur les lieux aux alentours de 2h45 pour un individu en crise de démence et une tentative de défenestration, la police faisait face à un individu projetant par la fenêtre des objets et du mobilier issus de son logement.
Une intervention délicate, alors que la police et les sapeurs-pompiers se rapprochaient de son appartement pour lui porter assistance, ce dernier affichait un comportement plus agressif en donnant "plusieurs coups de couteau dans le bouclier balistique faisant reculer les policiers", indique le syndicat de police Alliance dans un communiqué de presse transmis aujourd'hui.
C'est alors que le forcené se rapprochait d'un des policiers intervenants pour le poignarder, qu'un tir de riposte était effectué. "Deux policiers utilisaient alors leur arme de service et tiraient chacun à une reprise . Une des deux projectiles atteignait l'homme à la poitrine", indique François Pérain, procureur de la République de Nancy.
Malgré des tentatives de réanimation, la victime est décédée de ses blessures.
Dans un communiqué de presse, le syndicat Alliance Police Nationale 54, évoque un "suicide by cops", un suicide par policier interposé, qui s’observe parfois dans les affaires de forcenés, le syndicat demande que le policier auteur du tir "puisse bénéficier de tout le soutien psychologique et moral nécessaire".
Une procédure pour coups mortels par PDAP a été ouverte pour laquelle la délégation de l'IGPN de METZ a été désignée pour prendre la suite de la DTPJ de NANCY, a fait savoir le procureur de la République, François Pérain. Au regard des premiers éléments de l'enquête, "l'hypothèse de tirs effectués en légitime défense est donc privilégiée", souligne le magistrat. D'après les premiers éléments de l'enquête "il en résulte que ces faits s'inscrivent dans un contexte de séparation du couple". En outre, le forcené "en proie à des problèmes de santé avait exprimé des velléités suicidaires", indique le Procureur. Les enquêteurs ont trouvé dans l'appartement "une lettre mentionnant ses dernières volontés".