hyperactivityCULTURE. Graphiste, graffeur, artiste, Alexandre Leroux est un trentenaire passionné d’arts, originaire des proches environs de Nancy. Ce pur autodidacte prolifique enchaîne les œuvres avec Hyperactivity...

Alexandre Leroux en "hyper activity"
 

Des formes hétéroclites, un univers kaléidoscopique...  Sur la toile blanche, une multitude de lettres ou de signes éclectiques s’enchevêtrent, se heurtent ou se dispersent, des marques pérennes tracées à l’encre noire, au feutre, parfois lisibles ou difficiles à décrypter. Une expression plastique résolument novatrice pour laquelle le lorrain, Alexandre Leroux a mêlé des inspirations différentes issue de son expérience de la rue (graffiti), mais également de son intérêt pour l’histoire, les civilisations (religions, icônes, mythologies...), les systèmes d’écriture (alphabets actuels et anciens), la typographie et la calligraphie… Un univers mouvant et dynamique baptisé « Hyperactivity » que ce pur autodidacte dévoile au fil des pages de son site internet. Au sein d’un portfolio bien rempli, les internautes découvrent des œuvres réalisées sur différents supports et outils. Pour Ici c Nancy, il se livre sur ses débuts à la fin des années 90 à Nancy et sur son évolution artistique après une quinzaine d’années de pratique artistique sur des sujets plus personnels et expérimentaux...

Le graffiti comme école et l’expression artistique dans le sang. « J’ai commencé le graffiti à la fin des années 1990, vers 1998/1999. Au début pas forcément de manière linéaire, il y a eu des périodes où j’étais très actif et puis d’autres plus calmes. Dans la vie, je suis quelqu’un de perfectionniste et si j’ai l’impression de tourner en rond, ça ne me va plus et je cherche à trouver autre chose. J’ai été graphiste indépendant, j’ai eu une marque aussi de vêtements à Nancy qui s’appelait Kokpit Républik, une activité suivie pendant au moins 5 ans, c’était une marque indépendante, du street wear dans l’esprit, distribuée à Nancy, à Metz, ça a pas mal marché... J’ai fait beaucoup de flyers pour des soirées électro à Nancy, j’ai aussi alterné mes activités artistiques sur différents médias avec du graffiti, de l’infographie. Le graffiti, c’est un peu le fil rouge de mon activité artistique depuis le début, c’est ce qui m’a révélé et m’a fait comprendre des capacités de création pour en faire usage en différentes choses. Je suis, en fait, un pur autodidacte, je n’ai jamais pris de cours d’art, le graffiti c’est mon école ».

Un vétéran du graffiti.  « Je considère que je suis un vétéran du graffiti, je fais partie de la deuxième génération à Nancy, à l'époque j’utilisais des aérosols, on allait les chercher à Paris, il fallait prendre le train, c’était l’aventure, ça me plaisait bien. Maintenant, je ne fais quasiment plus rien en graffiti, j’ai une vie professionnelle et familiale, je n’ai plus le temps de m’amuser dans les terrains vagues, même si je n’étais pas ce qu’on considère un vandale, mais plutôt un graffeur de fresque avec de la peinture collaborative. Je pense être passé à l’étape suivante, je peins de manière traditionnelle avec des pinceaux, j’utilise beaucoup les marqueurs, de l’encre qui rappellent clairement les sorties nocturnes. J’aime le contact avec la matière, l’encre qui coule, du coup je suis toujours dans l’écriture... Sur l’ordinateur je travaille avec un logiciel vectoriel avec des formes géométriques, à la base ce sont des logiciels qui permettent de faire des logos types, des illustrations. J’aime encore le dessin naturel où l'on peut faire des erreurs, je suis quelqu’un qui va peindre super vite, du coup il peut y avoir des échecs ». 

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Silver Bullets issue de la série calligraphy de Hyperactivity 

La création pure. « Je me suis mis à pas mal bouger au niveau artistique. Le style que je travaille actuellement, c’est un travail de la lettre avec un sens un peu plus expérimental que le graffiti traditionnel. Je m’inspire beaucoup des alphabets anciens, de l’écriture cunéiforme, des hiéroglyphes que je remets à une sauce un peu plus contemporaine. Le côté travail de la lettre c’est quelque chose qui me plait pas mal, je trouve que les lettres sont un bon support pour articuler les compositions graphiques, c’est intéressant, on peut véhiculer un message à travers un seul mot. Du coup, les déclinaisons sont infinies. Je me suis relancé récemment avec Hyperactivity, avec un nom qui me représente bien car je suis impliqué dans plein de choses, je suis toujours à fond, il m’en faut toujours plus, je me suis dit que c’était assez marrant par rapport à mon activité et par rapport à la cadence à laquelle je produis, plutôt conséquente. Le but n’est pas d’être dans la répétition, mais d’être dans la création, s’il y a un moment où je suis dans l’ennui je passe à autre chose. ». 

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Une short-list d’artistes ? « Il y a des gens qui m’ont inspiré, une des références à Nancy est Kdr, pionnier du graffiti à Nancy. Parmi les artistes internationaux O'clock, un artiste graffiti, axé sur le côté vandale du graffiti qui a marqué de son empreinte Paris et New York, omniprésent pendant la décennie 90 / 2000. Il y a aussi Jonone, un artiste graffiti américain installé à Paris depuis une trentaine d’années, représentatif de l’arrivée du graffiti dans le monde de l’art : http://www.jonone.net/accueil.html. Autres personnes, Lek & Sowat, des pionniers du graffiti à Paris qui ont proposé une alternative au graffiti traditionnel. Ils  se sont écartés du graffiti traditionnel pour aborder des choses plus expérimentales, plus basées sur la lettre, c’est vraiment une source d’inspiration pour moi, dans l’écriture les icônes, ils ont mis en place un projet qui s’appelle Mausolée, une exploration d’un centre commercial abandonné de Paris et pendant une année ils ont invité des gens et ils ont sorti un bouquin extraordinaire http://mausolee.net/C’est de l’art in situ, on est dans l’art vivant. Ils ont travaillé également sur différents projets avec le Musée du Palais de Tokyo à Paris »

Côté actualité. La mise en ligne prochaine d’une boutique en ligne pour permettre au public de se procurer des œuvres originales ou en série limitée sur http://shop.hyperactivity.rocks et la réalisation d’une œuvre improvisée en direct de la soirée electro Hands Up organisée par Dj Toxic à L’Autre Canal le vendredi 3 avril prochain : https://www.facebook.com/events/360547464148104/?fref=ts.

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