Face aux évolutions des modes de consommation et aux mutations urbaines en cours, la Ville de Nancy envisage de modifier la gouvernance du Marché central. L’objectif est de garantir son attractivité et d’adapter cet espace commercial emblématique aux enjeux de demain.
Lors du conseil municipal de ce lundi 24 février, la municipalité a officialisé son souhait de confier la gestion du marché à un délégataire extérieur via une délégation de service public. Cette nouvelle organisation transférera la gestion administrative, technique et financière du marché à un opérateur spécialisé, tout en permettant à la Ville de Nancy de rester impliquée dans son développement.
Cette décision repose sur une étude menée par le cabinet Intencité, chargé d’analyser le fonctionnement du Marché central et d’identifier des pistes d’optimisation. Le rapport souligne la nécessité d’une modernisation globale du site, incluant l’amélioration des infrastructures, l’évolution des pratiques commerciales et une gouvernance renouvelée.
Les commerçants du marché, conscients des défis à relever, ont également exprimé leur besoin d’adaptation face aux nouvelles attentes des consommateurs. La gestion actuelle en régie directe atteint ses limites, rendant indispensable le recours à un opérateur disposant des compétences adaptées pour dynamiser l’offre et renforcer l’attractivité du marché.
Fort de ses 170 ans d’existence, le Marché central de Nancy demeure un pilier du quartier Charles III et un lieu de convivialité pour les habitants. À travers cette nouvelle approche, la Ville ambitionne d’en faire un espace commercial encore plus moderne et performant en s'appuyant "sur un opérateur aux qualifications économiques et commerciales adaptées à la gestion et à l'animation du Marché central".
Lors du conseil municipal, le groupe Nancy Positive, dans une allocution portée par Sophie Mayeux, a pointé le manque de stratégie claire et de précisions sur la délégation de service public du Marché Central. Les élus pointent des "zones de flou" et incertitudes sur le contrôle exercé, ainsi que les risques de hausse des redevances pour les commerçants et des prix pour les consommateurs. Estimant la délibération lacunaire, le groupe s'est abstenu par "exigence".