Frédéric Quiring signe une nouvelle comédie portée par Marilou Berry, le film "Doux Jésus" sortira en salles le 9 avril 2025. Rencontre à Nancy.
En Vidéo. Interview de Marilou Berry et Frédéric Quiring à regarder ici
Avec Doux Jésus, Frédéric Quiring embarque les spectateurs dans une comédie rythmée, à l’image de ses précédents films Sales Gosses (2017) ; Ma Reum (2018) et La Très Très Grande Classe (2022). Cette fois, il met en lumière le parcours de Sœur Lucie, une jeune religieuse d'un couvent qui lors d'une rare sortie décide soudainement de s'enfuir. Ce qui commence comme une évasion sans but devient rapidement un voyage iniatique à la recherche d'un amour de jeunesse. De son côté, bien décidée à ramener cette « brebis égarée » au bercail, la mère supérieure interprétée par Isabelle Nanty, prend son bâton de pelérin et part sur ses traces.
Entre situations cocasses, rencontres improbables et rebondissements, le film oscille entre humour et suspense, tout en abordant des thèmes universels comme la foi, la liberté et le sens de la vie.
Loin de la rigueur du couvent où elle vit depuis vingt ans, Sœur Lucie au cours de son périple découvre un monde moderne qui a évolué sans elle. « Il y a cette confrontation, elle vit dans un couvent reclus de la société et tout à coup (elle est confrontée) au monde d'aujourd'hui avec ses codes, le téléphone portable, les réseaux sociaux… C’est aussi ce paradoxe que je me suis amusé à raconter », confie le réalisateur.
Pour écrire son film, Frédéric Quiring s'est inspiré ou s'est amusé à glisser quelques références de films cultes « Moi, je suis fan de road movies, j'étais un fan de Sister Act, donc on peut dire que la genèse du film c'est fait un peu à travers cette cette rencontre-là, » explique Frédéric Quiring évoquant des allusions à plusieurs films tels que La Chèvre, Stand by me de Rob Reiner à Pretty Woman ou encore Forrest Gump .
Marilou Berry : une Sœur Lucie pas comme les autres
Incarnant Sœur Lucie avec une justesse à la fois drôle et déroutante de sincérité, Marilou Berry a abordé ce rôle avec un mélange de spontanéité et de préparation minutieuse. « Le principal travail a été de m’approprier un langage qui ne m’était pas familier. Dire “Doux Jésus”, “Ô mon Dieu”, “oh patate” ou “Marie pleine de grâce” avec naturel, comme si je les récitais depuis 20 ans… », confie la fille de Josiane Balask.
Si certains acteurs auraient pu s’immerger dans la vie d’un couvent pour mieux comprendre leur personnage, Marilou Berry a fait un choix différent. « Il y a autant de manières de pratiquer la religion qu’il y a de bonnes sœurs et de couvents. Je n'avais pas envie de m’enfermer dans une réalité qui n'était pas celle du film. J'avais envie de faire confiance à Frédéric et à sa vision du film et du personnage et de me laisser porter par la douceur, la candeur de Lucie qui était si agréable à jouer », explique-t-elle encore.
Un tournage marqué par... la Lorraine
Tourné en grande partie en région Grand Est, en Alsace mais aussi en Lorraine à Liverdun et à Pierre-la-Treiche, Doux Jésus a permis à Frédéric Quiring de découvrir l'Est de la France . « Je ne connaissais pas et je suis vraiment tombé amoureux fou de cette région, c'est absolument magnifique, les paysages sont extraordinaires.... On a trouvé deux couvents qui convenaient exactement à ce que je recherchais », raconte-t-il.
Le film, qui mise sur une mise en scène aérienne et lumineuse, illustre visuellement l’émancipation progressive de Sœur Lucie. Un point nécessaire et évident au scénario « Je voulais que tout à coup elle respire », précise le réalisateur.
Des moments de tournage mémorables
Avec une partition mêlant tous les registres comiques, Doux Jésus regorge de moments burlesques à l’écran, mais le tournage n’a pas été en reste. Marilou Berry se remémore notamment une scène où son personnage se fait relooker par un groupe de femmes dans une station-service : « C’était un clin d’œil à Pretty Woman, et ça a été un moment rigolo à tourner », se souvient-elle. Une autre séquence l’a marquée pour une raison bien différente : une scène tournée sous l’eau. « On m'avait mis trop de plomb pour éviter que je remonte pas trop facilement… Et bien là, j’ai dû couler à pic ! Ce sont des choses que moi j'aime beaucoup tourner, j'adore les cascades, j'adore tourner des choses qui sortent de l'ordinaire ».
Si Doux Jésus parle de foi et d’amour, il ne se limite pas à une seule lecture. Frédéric Quiring insiste sur l’universalité du propos : « Ça parle aussi de la vocation, On s’est tous posé un jour dans notre vie la question, si à un moment donné, si on ne s'est pas trompé de chemin, si on a fait les bons choix, si on a choisi la bonne voie… Je pense que Sœur Lucie, elle se trouve à ce moment là, à cette croisée de chemin. »
En attendant sa sortie au cinéma le 9 avril prochain, "Doux Jésus" continue à sillonner la France. « On fait des avant-premières et il y a vraiment des familles entières qui viennent avec les grands-parents, les enfants…Je pense que c'est un film que tout le monde peut voir et passer un bon moment. Il y a plusieurs niveaux de lecture parce qu'il y a plein de références que d'autres ne verront pas… Mais surtout, c’est un film qui réunit », conclut Marilou Berry.
"Doux Jesus", en salle le 9 avril.
