Le Festival du Film Italien de Villerupt a dévoilé, vendredi soir, lors de la cérémonie des Amilcar le palmarès de sa 46e édition...
Le Festival de Villerupt qui a débuté le 27 octobre a livré vendredi son palmarès de sa 46e édition. Sur les seize films en compétition, quatre ont été distingués par les différents jurys. Un Amilcar d’honneur a été remis à l’actrice et réalisatrice Jasmine Trinca. Le festival s'achevait ce dimanche 12 novembre 2023.
Le Palmarès 2023 :
- Amilcar du Jury : Come pecore in mezzo ai lupi. Film de Lyda Patitucci
Le pitch ? Stefania (Isabella Ragonese) est une policière athlétique à qui l’on confie des missions dangereuses. Sous couverture, elle est chargée d’infiltrer une bande de serbes violents aux ordres de Dragan (Alan Kati´c). Le monde du grand banditisme. Tout le contraire de Bruno (Andrea Arcangeli) et Gaetano (Gennaro Di Colandrea), deux malfrats sans envergure qui se sont connus en prison. Le jour où Bruno obtient une information sur un important transfert de fonds, il se met en relation avec la bande de Dragan pour réaliser le gros coup qui pourrait changer sa vie. Une réunion est prévue. Lors de la rencontre, Stefania reconnaît son frère avec qui elle a rompu toute relation depuis des années et Bruno reconnaît Stefania sous les traits de celle qui se fait appeler Vera. Pour l’un et pour l’autre c’est le moment du choix…
Le jury a également décerné une mention spéciale à STRANIZZA D’AMURI de Giuseppe Fiorello
- Amilcar de la Critique : La Chimère. Film de Alice Rohrwacher
- Amilcar des Exploitants : La Chimère. Film de Alice Rohrwacher
Toscane, années 1980. Arthur (Josh O’Connor) est un jeune archéologue anglais qui vient d’être libéré de prison. Il est dans un train, endormi, et il rêve d’une femme sur une plage, Beniamina (Yile Vianello), son amour perdu : chacun suit sa chimère, Arthur cherche la voie pour la retrouver. À la descente du train il est récupéré par ses anciens amis, ses complices, dont il voudrait se défaire. Ce sont des pilleurs de tombes, très actifs sur le marché clandestin des objets archéologiques qu’ils dérobent dans les tombes étrusques et Arthur leur est indispensable car il a le don de percevoir la présence des tombes. Un don dont il aimerait se passer, car le vide qu’il ressent dans la terre correspond à celui que laisse en lui le souvenir de Beniamina.
Le jury décerne également une mention spéciale à Claudia Gusmano, l’actrice de Primadonna Marta Savina. « Pour sa justesse, sa subtilité et sa sobriété dans le rôle d’une jeune Sicilienne qui se rebelle, dans les années 1960, contre la terrible loi du « mariage réparateur », qui imposait aux femmes d’épouser leur agresseur. »
- Amilcar du Jury Jeunes : Amusia. Film de Marescotti Ruspoli
Livia (Carlotta Gamba) a grandi avec des parents qui vivaient pour et par la musique, mais ni son père (Maurizio Lombardi) ni sa mère (Fanny Ardant) ne sont arrivés à lui faire partager leur passion. Livia n’est pas sourde, mais elle semble insensible à la musique et même en être incommodée. Elle s’est enfuie de chez elle, sans bagages, et se présente à la réception du Motel Amour pour y passer la nuit. À la réception, Lucio (Giampiero De Concilio) s’étonne. Le motel est connu pour être un lieu de rencontres fugaces. Le lendemain, Lucio et Livia font plus ample connaissance, même si elle se montre plutôt discrète. Lui vit seul, avec ce petit emploi de réceptionniste, quelques soirées dans une salle de billard ou dans un dancing suranné où il passe de la musique pour un public plutôt âgé. C’est par la musique que Lucio lutte contre sa solitude, alors que c’est la musique qui isole Livia des autres.
- Amilcar du Public : Primadonna Film de Marta Savina
Sicile, années 1960. Dans un village régi par le respect des traditions religieuses et des bonnes mœurs, Lia Crimi (Claudia Gusmano), une jeune femme volontaire et réservée, mène une vie modeste avec ses parents et son frère. Éprise de Lorenzo Musicò (Dario Aita), le fils du boss du village, Lia voit son monde basculer lorsqu’elle décide de ne plus le fréquenter. Lorenzo, possessif et arrogant, ne tolère pas ce rejet. Il enlève Lia et la viole. Pour sauver son honneur, Lia est contrainte par une loi injuste, d’épouser son agresseur. Soutenue par sa famille et son avocat (Francesco Colella), elle s’oppose à cette loi et se lance dans un combat juridique long et difficile pour retrouver sa liberté et préserver son intégrité. Inspiré de l’histoire de Franca Viola – dont le courage et l’obstination, ont permis l’abrogation de la loi du mariage « réparateur » en Italie – Primadonna, premier long-métrage de Marta Savina, est un drame social et universel sur la lutte pour l’émancipation des femmes.
- Amilcar de la Ville : Jasmine Trinca