Après Jean-Pierre Bacri en janvier, Jean-paul Belmondo nous quitte à  88 ans. Au terme de 50 ans d’une carrière qui en aurait épuisé plus d’un. Pas lui, l’amoureux du métier, le touche-à-tout et surtout le sportif. 

Depuis sa dernière apparition télé, on le savait marqué par un AVC qui, en 2001, avait limité son discours et ses gestes. Mais, comme Alain Delon, très choqué hier par l’annonce du décès de Jean-Paul, on espérait. Que sa joie de vivre, son optimisme et sa volonté nous le laissent encore un peu. Peine perdue.

Suspendu à un hélico 

Le dernier de la fameuse bande du Conservatoire (Rochefort, Marielle, Cremer) nous quitte donc à son tour. Nous laissant une formidable carrière où il sut alterner avec un rare bonheur, guignolades et drames. Car il savait tout faire, le bougre.

Et avec tous les culots. Se peindre en bleu pour « Pierrot le fou ». Se suspendre à un hélico pour survoler Venise (« Le guignolo »). ou bien impressionner Melville en revêtant l’aube de « Léon Morin prêtre ». Cascadeur accompli, ce titi parisien, jamais « A bout de souffle », enchainait les rôles comme d’autres les matches. 

Il course Marlène Jobert 

C’était sa joie, son objectif, son défi, sa mission. Et sa réussite. « Je suis fier d’être populaire » disait cet « As des as » qui  jamais ne laissa tomber son pote Charles Gérard à qui le liait une amitié « à la vie, à la mort ». Et qui s’est achevée l’an dernier par le décès de Gérard, moins demandé que lui, mais que Belmondo imposa quasiment dans tous ses films.  

Impeccable dans « L’Avare »), ce géant de la comédie qui se replongeait avec délectation dans le répertoire, était aussi troublant face à Jean Seberg sur les champs Elysées que face à Catherine Deneuve, dans l’inoubliable duo de  « La sirène du Mississipi » de Truffaut. 

"Il n’y avait aucune différence entre l’homme et l’acteur", confient ses proches. Car Jean-Paul Belmondo c’était la joie de vivre, et le défi permanent. Comme dans "L’homme de Rio" où on le voit courir en frisant la  performance ou dans "Les mariés de l’An II" de Rappeneau où il course Marlène Jobert  empêtrée dans sa somptueuse robe dé mariée.  

Fils d’un père, éminent sculpteur, Jean-Paul Belmondo a eu, réjouissons-nous, six petits enfants. Et c’est bien le diable si l’un d’eux ne vient pas ajouter son nom à la carrière du papy.             


 Fiona Franchi  

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