Claude et Alexandre Brasseur / Allocine


Descendant d’une lignée d’acteurs remontant à 1820, Claude Brasseur nous quitte, mais sa lignée, elle, continue. Grâce à son fils, Alexandre, 47 ans. Et peut-être à ses petits enfants, Louis et Jeanne.

La brillante carrière de ses parents, Pierre Brasseur et Odette Joyeux, aurait pu lui donner des complexes. Comment, faire mieux en effet que le paternel, inoubliable devant la caméra de Carné (« Quai des brumes »), Jean Renoir (« La fille de l’eau») ou Guitry (« Napoléon ») ?. Et comment égaler celle d’Odette, égérie d’Allégret (« Entrée des Artistes »), d’Ophüls (« La Ronde ») et, elle aussi, de Guitry (« Si Paris m’était conté ») ?

Comme il ne supprima jamais le grain de beauté qui lui paraphait l’aile gauche du nez, il fit de ces brillants exemples, un moteur. Et en avant pour les seconds rôles qui lui valurent d’ailleurs deux César.En 1976 chez Yves Robert (« Un éléphant, ça trompe énormément »). Et en 1980 chez Robin Davis (« La guerre des polices »).

Deux atouts

Car Claude Brasseur avait deux atouts : l’instinct du bon rôle et le sens de l’équipe.

Ce qui lui valut d’être au générique de « La Boum 1 et 2 » avec Sophie Marceau et Brigitte Fossey. Et de faire tablée commune avec Jean Rochefort, Guy Bedos, Armand Lanoux (« Un éléphant... »), puis Gérard Lanvin(« Camping »). Autant d’acteurs qui n’engendraient pas la mélancolie en tournages.

Même chose au théâtre où cet acteur au physique de baroudeur s’imposa dès 1955 dans « Judas » de Pagnol. Puis, après quelques évasions à la télé comme «Vidocq » en 71, y revint en 89. Pour triompher face à un autre Claude (Rich) dans « Le Souper » de Jean-Claude Brisville.  Célébrissime duo-duel entre Talleyrand (Rich) et Fouché (Brasseur) que tous deux tournèrent avec la même passion pour la caméra de Molinaro en 1992.

Trois ans de guerre

Outre 60 ans d’une riche carrière, Claude Brasseur trouva aussi le temps d’assouvir sa passion du sport automobile sur moulte éditions du Dakar. Remportant même l’épreuve en 83 avec le très chevronné Jacky Ickx au volant d’une Mercédès 280 GE. Un co-pilote qui appréciait son « extrême concentration et sa modestie, car il n’était pas là pour faire parler de lui ».

La meilleure façon en tout cas de s’aguerrir pour supporter trois ans de guerre d’Algérie courageusement accomplies comme para. Avant de retrouver la scène et l’écran, car » dans mon métier j’ai toujours pris du plaisir et de l’amusement. J’ai appris des choses aussi ».

Bilan : une vie bien remplie. Par lui seul. Car ses parents qui ne le désiraient pas, s’en occupèrent peu. Une douleur d’enfance avouée dans son autobiographie publiée en 2014. Ce qui ne l’a pas empêché de titrer : « MERCI ».                        


Fiona Franchi 

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