Virginie Efira, Albert Dupontel


Résumé : Il n’y avait qu’Albert Dupontel pour oser un titre pareil. Titre à l’image de cette comédie noire où paradoxalement, Dupontel parle sans doute le plus sincèrement d’amour. Sincèrement et joliment, car la blonde Virginie Efira est au générique. Pour notre bonheur. 

Un duo qui vire au trio, car l’incontournable Nicolas Marié est évidemment de l’aventure. Un acteur indispensable pour Dupontel qui prend grand plaisir à le « martyriser » dans chaque film. Après l’avoir ainsi rendu bègue (et..avocat) dans « 9 mois ferme », le voici aveugle et pourtant préposé aux.. Archives. Absurdité dont Nicolas Marié se sort, comme d’habitude, avec habileté et drôlerie.

Pas une : 3 victoires

Quant à Dupontel et Efira, c’est peu dire qu’ils se complètent. Car tous deux frisent la déprime. Lui, parce qu’il vient de louper la promotion sociale convoitée. Elle, parce que son passé de coiffeuse intoxiquée par les laques respirées ne lui a laissé qu’une durée de vie limitée. D’où son objectif pressant : retrouver son enfant, un garçon, qu’elle enfanta sous X à 15 ans.

Tâche communautaire qu’ils vont accomplir tous trois avec un zèle d’autant plus louable que l’administration tatillonne va tout faire pour compliquer leur recherche. 

Le retrouver néanmoins est donc la première victoire de ce couple de hasard. Intriguer ensuite pour que cet étudiant gringalet déclare enfin sa flamme à sa jolie voisine en est la seconde. Et découvrir que cette urgente recherche a fait plus que les rapprocher est la troisième.

Une ultime douceur

Ultime et brève victoire, certes, mais l’amour toujours, on le devine, ne fait pas partie du raisonnement dupontélien. Car pour lui, l’éphémère sentimental a plus de valeur, de force, d’intensité et surtout de goût. Notamment pour ces personnages en burn-out auxquels la vie accorde une ultime douceur, voire une dernière chance. 

La saisiront-ils ? À vous d’interpréter la fin qui est un choc ou un coup de bourdon. C’est selon. On le reçoit en tout cas comme si on vous jetait une piquante giclée d’anis au visage. Normal d’ailleurs, car dans ce film surprenant et douloureux, la lumineuse Virginie Efira s’appelle Suze.  


 Fiona Franchi

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