Nancy - L'ASNL se déplace ce soir à Guingamp près de deux semaines après la terrible défaite face à Lorient (2-3). Avant cette rencontre importante pour le club, rencontre, mercredi lors de l'inauguration de la boutique du club, avec Jacques Rousselot qui semble toujours marqué par cette journée du 18 mars...

Monsieur Rousselot, vous semblez triste, comment allez-vous ?
Jacques Rousselot : "Je traîne ma peine, même s’il y a des choses plus graves dans la vie, j’ai subi une journée cauchemardesque le 18 mars, je me remets tout doucement. Après la campagne fédérale et le résultat du soir, ça m’a un peu plombé, la fatigue aidant. J’ai beaucoup de mal à remonter la pente, mais ça va je prends quelques cachets pour remonter (rire), mais ça va aller..."
Avez-vous revu les joueurs depuis le match de Lorient ?
J-R : "Oui je les ai vus, je me suis entretenu individuellement avec certains qui ont très bien compris la situation et la façon dont j’ai abordé la soirée d’après match. Je pense aussi que ça fait du bien, de leur bouche d’ailleurs, de les remettre face à leurs responsabilités. L’important c’était de faire prendre conscience à nos joueurs que nous avons de la chance d’être en Ligue 1 et qu’il fallait continuer cette aventure en L1. Je ne sais pas si les mots sont suffisants pour leur faire prendre conscience, mais en tout cas il était de mon devoir d’en parler et de leur dire ce que je ressentais. Je suis un vieux routier de l’ASNL, ça fait 30 ans que j’y suis, 23 ans comme président, je connais bien le milieu et de temps en temps il est bon de mettre le doigt là où ça fait mal."
Avez-vous toujours envie ?
J-R : "Je suis fatigué, à un moment il faut savoir aussi passer la main, je l’ai dit depuis deux ans maintenant, on n’est pas éternel. Le club appartient à tout le monde même s’il y a un propriétaire donc c’est la raison pour laquelle il faut protéger l’institution, il faut lui permettre de continuer à avancer, à s’élever quand le moment sera venu . Aujourd’hui il y a moins urgence, car j’étais amené à aller à la FFF, ça va se faire tranquillement, je suis à la barre, je vais continuer à le faire et puis si l’occasion se présente on verra comment on fera le transfert de compétence sur un autre groupe ou une autre personne."
La situation est tendue actuellement avec le Saturday FC...
J-R : "Le Saturday FC vous savez c’est un club de supporters que je respecte, mais ils sont un peu à la marge de l’ASNL, c’est un peu leur vocation. Moi je veux bien que l’on soit à la marge, qu’on vocifère, nous sommes en démocratie, dans un pays de liberté, mais il faut que ça reste dans un cadre légal et que les lois de la République soient respectées."