Après la déception, Jacques Rousselot passe à l'attaque et annonce qu'il n'abandonne pas pour autant son projet de grand stade à Nancy, le président en profite même pour faire part de son envie de se lancer en politique à l'occasion des municipales de 2014...
Face à l'abandon du projet d'extension du stade Marcel Picot par la Communauté urbaine du Grand Nancy, le patron du club au chardon s'était muré pendant plusieurs longs jours dans le silence, aujourd'hui si la décision de la CUGN a été claire, l'amertume a fait place à de nouveaux objectifs et perspectives comme en témoignent ces extraits choisis de son interview accordée mercredi à Reuters :
Le grand stade
"Si ce n'est pas sur ce site-là (à Tomblaine), ce sera sur un autre site. Mais je peux vous assurer que l'ASNL va évoluer. Les ressources nécessaires pour évoluer, c'est un stade. Si on veut être à la lutte et pérenniser le club en Ligue 1, il nous faut un outil, donc un stade. Mais pour l'Euro 2016, il faut oublier. On cherche un investisseur pour nous accompagner durablement et reprendre en charge les destinées de l'ASNL sous une forme ou sous une autre. Il y a des collectivités de l'extérieur de Nancy qui pourraient nous proposer des terrains. Ca discute déjà. Je ne le lâche pas, ce grand stade".
L'abandon par la CUGN
"Il faut parfois savoir franchir la ligne jaune, et se donner de l'ambition. Et je pense notamment à Georges Frêche (ancien maire de Montpellier aujourd'hui décédé), qui a fait un travail considérable. Il a quelques fois franchi la ligne jaune pour avoir un résultat sensationnel, Montpellier est une agglomération du même type que Nancy où il y a tout : l'université, le tram, le foot, la culture, une Arena. Frêche a eu le courage d'aller aux devants des besoins. Celui qui n'a pas compris que, dans sa cité, le football c'était sacré, il n'a rien compris."
La candidature de Metz
"Si Metz peut être le candidat de demain, pourquoi pas. S'ils veulent concourir, en tant que membre de la Fédération et décideur, je ferai tout pour que Metz soit associé à ce projet. Ça ferait un stade lorrain"
La politique
"On verra, mais le foot, c'est le parti numéro 1 en France. Ce n'est pas l'UMP, le PS ou le FN. Le foot, c'est 5-6 millions de personnes, avec les amateurs du dimanche. C'est le plus grand parti de France."
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