Politique- Vendredi dernier, à Nancy, Jean-François Copé est venu défendre sa candidature à la présidence de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP). Le maire de Nancy, André Rossinot, l’ancienne ministre déléguée, Nadine Morano, et la vice-présidente de l’Assemblée Nationale, Catherine Vautrin, sont venus le soutenir.

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Jean-François Copé en campagne à Nancy - crédit photo Carine Belmont

À l’image de François Fillon, une semaine plus tôt, le candidat à la présidence de l’UMP insiste sur l’état actuel de l’économie française. « Nous sommes à un moment tellement grave de l’Histoire de notre pays », s’inquiète-t-il. À son arrivée, une haie d’honneur est prévue. Sur fond de drapeaux français brandis par des militants, il est applaudi chaleureusement et serre des mains à tout va. Il se présente comme « le patron d’un parti » qui se doit « d’être au combat en première ligne ». « À côté de vous, je progresse », dit-il aux militants.

Un seul mot d’ordre : la résistance

L’ennemi de l’UMP, on l’aura compris, c’est le Parti Socialiste. Et il l’est à un tel point qu’aujourd’hui il ne s’agit plus d’opposition politique, mais de résistance. C’est Nadine Morano qui donne en premier le ton avec cette phrase : « Pour la France, vous devez résister ! », et à Jean-François Copé d’ajouter : « le moment est venu d’en appeler à la résistance ! ». Les premiers visés sont le Président de la République, François Hollande, et le premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Tous deux sont respectivement qualifiés d’ « anti-sarkozyste hargneux et infantile » et d’ « incompétents ». Jean-François Copé semble d’ailleurs remonté contre ce qu’il appelle la « gauche bien pensante ». Il reproche notamment à François Hollande de faire du matraquage fiscal et de « détricoter » systématiquement toutes les actions mises en œuvre sous Nicolas Sarkozy ; telles que les lois sur les peines planchers et sur la rétention de sureté. 

L’état de l’économie française est aussi au cœur de la discorde. « En cinq mois, l’économie a été totalement anémiée », s’exaspère-t-il. Nadine Morano, elle aussi, attaque les capacités de gestion de la crise par le gouvernement socialiste en affirmant que «  la gauche porte atteinte au pouvoir d’achat des Français ». Mais si Jean-François Copé appelle à la résistance, dit-il, c’est surtout parce que « Hollande est en total pouvoir ». En effet, l’Assemblée Nationale comme le Sénat ont une majorité à gauche. Ainsi, François Hollande possède la quasi-certitude de voir les projets de loi du gouvernement votés. Ce ne sont cependant pas les opinions dissidentes qui manquent dans les partis politiques français.  

La polémique du pain au chocolat

Lors de ce meeting, la fameuse polémique du pain au chocolat est évidemment revenue sur la table. Rappelons que Jean-François Copé avait évoqué, lors d’un meeting à Draguignan, le cas d'un jeune qui se serait fait "arracher son pain au chocolat par des voyous" au motif "qu'on ne mange pas au ramadan". Si Nadine Morano trouve le moyen d’en rire en s’exclamant : « je me suis dit que c’était chouette, que les journalistes faisaient de la pub pour les boulangeries », Jean-François Copé tente une autre approche. Il insiste notamment sur « le racisme anti-blanc », car selon lui, si l’UMP « se tait qui va le dire à notre place ? Les extrêmes ? ». C’est ainsi l’occasion de faire passer le message qu’il ne souhaite en aucun cas rallier les voix du Front National (FN). « S’il devait y avoir une alliance avec le FN, l’UMP exploserait. […] L’histoire de la droite n’est pas la même que celle de l’extrême droite », insiste-t-il. Toutefois, le communautarisme reste une des préoccupations de Jean-François Copé, notamment concernant le port du voile intégral. « Les règles qui régissent la communauté doivent être subordonnées aux lois de la République » explique-t-il. « Il n’est écrit dans aucun livre sacré que les femmes doivent évoluer avec un masque intégral », s’insurge-t-il. 

Par ailleurs, il accuse la gauche de se servir du communautarisme comme d’ « une rampe de situation ». En effet, selon Jean-François Copé, la gauche, en laissant prospérer les problèmes communautaristes, laisserait au Front National la possibilité de se développer et ainsi d’étouffer la droite. Pour clore le sujet de cette polémique médiatique, Jean-François Copé déclare qu’il ne s’est « pas engagé en politique pour avoir de bons reportages ou de bons articles ».

Projet pour l’UMP

Pour ce qui est de l’UMP, Jean-François Copé dit vouloir en faire « un parti à visage humain ». Il souhaite que le parti accueille les gens avec des problèmes et leur apporte une aide, car « celui qui a été aidé, on pourra peut-être l’appeler pour venir en aide à quelqu’un d’autre ». Selon lui, les élections municipales de 2014 sont la première étape ; après quoi, il s’agira de faire une « vague bleue » aux élections présidentielles de 2017. Mais la date à retenir pour le moment, c’est le 18 novembre prochain, jour de l’élection du président de l’UMP. Jean-François Copé finit son discours en scandant : « Vive l’UMP, vive la République et vive la France ! ». 

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