SOCIAL. Ce mardi 31 janvier 2023, les opposants à la réforme des retraites ont manifesté à Nancy. ils étaient 15 000 à descendre dans la rue, une mobilisation en forte progression au regard du 19 janvier dernier.
EN VIDÉO. Les images du rassemblement contre la réforme des retraites à Nancy et les interviews de Roberto Toscano (Sud Education), Valentin (syndicat autonome des sapeurs-pompiers) et Régis Peiffer (Unité SGP FO 54 syndicat de police)
Le cortège nancéien s’est élancé vers 14h45 depuis la place Carnot en présence de tous les représentants syndicaux locaux et de divers mouvements comme les Gilets jaunes. Une foule garnie, très hétérogène mêlant tous les secteurs d'activité avec dans les rangs des jeunes, des actifs ou encore des retraités déterminés à faire reculer le gouvernement sur sa réforme des retraites.
Le long ruban s'est étendu pendant près de deux heures dans les rues du centre-ville notamment via le boulevard American Legion, rue Mon Désert, Pont des Fusillés, Boulevard de l’Insurrection du Ghetto de Varsovie et Rue Saint-Dizier au son des pétards, des tambours ou encore de chants "Macron, t’es foutu, le peuple est dans la rue", "On est là, on est là, même si Macron veut pas nous on est là" ou "Ah... ah.. anti, anti, anticapitaliste !"
Régis PEIFFER, Unité SGP FO 54
Dans le cortège nancéien, Roberto Toscano de Sud Education, très critique sur l’ensemble de la politique du gouvernement pointe en France "le problème de justice sociale" sur cette réforme qu'il considère injuste. Concernant l'Éducation nationale, il évoque les inquiétudes des enseignants."C'est très clair les enseignants nous disent tous qu'ils ne se voient pas à 64 ans devant des classes avec des effectifs de plus en plus importants", insiste-t-il.
Dans le cortège, Valentin en uniforme de sapeur-pompier, portant la voix du syndicat autonome des sapeurs-pompiers, pointe le sujet brûlant de la réforme des retraites touchant une profession marquée par des missions de secours peu compatibles à un âge avancé, "deux ans en plus c'est dangereux pour tout le monde, on sera toujours exposés aux mêmes incendies, aux mêmes agressions en augmentation ! ". Un constat partagé par une autre profession, celle des policiers concernés par le report de deux ans de l’âge de départ à la retraite. "Imaginez des collègues à plus de soixante ans courir après les voleurs à supporter des insultes ou des violences dont on fait l'objet lors de nos interventions... c'est un métier où la condition physique est importante", commente Régis Peiffer (Unité SGP FO 54 syndicat de police) évoquant la nécessité de prendre en charge la pénibilité du métier.
La manifestation s'est dispersée sans incident place Stanislas.
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