Le conseil municipal a voté lundi une délibération afin de rendre hommage à Gisèle Halimi
La Ville de Nancy rend hommage à Gisèle Halimi qui s’est éteinte le 28 juillet dernier à l’âge de 93 ans. Celle qui selon le communiqué de la ville de Nancy « a fait progresser les droits humains et notamment les droits des femmes » aura désormais une artère à son nom. L’allée de l’Obélisque, devant le monument Carnot, à proximité de la faculté de droit, sera rebaptisée « Allée Gisèle Halimi », avec la mention « Combattante pour la cause et le droit des femmes, 1927 - 2020 ». Gisèle Halimi s’est notamment illustrée en 1972 dans « le procès de Bobigny » en ayant obtenu la relaxe d’une jeune mineure poursuivie pour avoir avorté à 16 ans à la suite d’un viol.
Lors du conseil municipal, Patricia Daguerre-Jacque, Adjointe au maire déléguée à l’égalité Femmes/hommes, à la lutte contre les discriminations et aux droits humains a estimé que « la vigilance s’impose tant ce droit à l’avortement est régulièrement remis en cause. » L'élue a également regretté que « dans les dénominations des rues, l’écart entre les noms d’hommes et les noms de femmes est sidérant, plus de 90% des noms sont des hommes. »
La Ville de Nancy annonce la création d’une commission de dénomination de voiries et des lieux publics. Elle aura pour rôle d’expertiser et de proposer des noms à attribuer par le Conseil Municipal à une voirie ou un lieu, sous la présidence de Nicole Creusot, conseillère municipale déléguée à la Mémoire, à l’Histoire et au monde combattant. Patricia Daguerre-Jacque, adjointe au Maire déléguée à l’égalité Femmes / Hommes, lutte contre les discriminations et les droits humains en feront également partie, ainsi qu’un historien, et un membre de l’Académie Stanislas.