Santé mentale. Dès la première vague de l'épidémie de Covid-19, des unités destinées à des malades psychiatriques atteints du Sars-Cov-2 ont été mises en place dans plusieurs hôpitaux français. Un dispositif évalué dans le cadre étude baptisée Covid/PSY qui a été coordonné par le Dr Daniela Dobre et le Pr Vincent Laprévote du Centre Psychothérapique de Nancy. 

Coordonnée par le Dr Daniela Dobre et le Pr Vincent Laprévote du Centre Psychothérapique de Nancy, l’étude, baptisée Covid/PSY, a rassemblé 350 patients accueillis dans 22 unités dédiées dans toute la France, avec l’appui du CHRU de Nancy, et vient d’être publiée dans le très réputé journal Psychological Medicine.

Dans le monde, seule la France a développé un tel dispositif à un niveau national. Ouvertes dès la première vague de la pandémie (entre mars et mai 2020) dans un grand nombre d’hôpitaux français, ces unités ont accueilli des malades psychiatriques atteints du Sars-Cov-2 et ayant besoin d’une prise en charge médicale. Le suivi était assuré par un double staff : psychiatrique et médecine générale.

D'après l'analyse de l'étude Covid/PSY, il s'avère que le taux de mortalité des personnes suivies s'inscrit nettement en deça des chiffres des études américaines sur la même thématique de l'ordre de 2% contre 8,5% . En outre, tous les patients reçus dans ces unités ont pu bénéficier de soins intensifs ou de réanimation lorsque les équipes Covid/PSY le jugeaient nécessaire. Des chiffres qui pourraient témoigner de l’adaptation et de la réactivité des hôpitaux psychiatriques français.

Dans les services de psychiatrie, le pic épidémique a eu lieu une semaine après le pic national mais l’épidémie y a été plus longue à diminuer. 

Autres paramètres pointés par l'étude, 15% des patients étudiés ont présenté un syndrome confusionnel pendant l’épisode viral. Un syndrome neuropsychiatrique qui témoigne de l’atteinte du cerveau suite à l’infection au SarS-Cov-2 ou à la réaction inflammatoire associée. Ce syndrome confusionnel était prédictif d’un risque de mortalité augmentée.

Enfin, les personnes souffrant de dépression ou de troubles bipolaires dans le panel se sont révélées plus à risque de souffrir de syndrome confusionnel. Cela pourrait s’expliquer par un syndrome inflammatoire plus important chez ces patients.

Globalement, il est acté par les spécialistes que les personnes souffrant de troubles psychiques peuvent avoir des problèmes de santé physique associés qui atteignent parfois sévèrement leur espérance de vie. Depuis la pandémie, plusieurs études scientifiques ont effet montré que ces personnes étaient plus souvent infectées par le SarsCoV-2 et avaient un risque de mortalité augmentée. L’enjeu est désormais le déploiement de la vaccination pour les personnes souffrant de troubles psychiatriques, comorbidités désignées comme prioritaires dans la stratégie vaccinale française, soulignent le CPN et le CHRU de Nancy.

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