VIDÉOS. La 12e édition du jardin éphémère a été inaugurée ce vendredi en présence de toute l’équipe des parcs et jardins de Nancy, du maire de Nancy et de quelques élus de l’équipe municipale. Cette année, avec près de 23 000 plantes issues de 270 variétés différentes, « Le jardin connecté » proposera une nouvelle fois un ensemble végétal unique. Pour le découvrir, le public a rendez-vous sur la Place Stanislas jusqu’au samedi 1er novembre prochain...
C’est un rendez-vous désormais incontournable, chaque année depuis douze ans se dévoile sur la Place Stanislas le fameux jardin éphémère, imaginé et préparé plusieurs mois en amont par l’équipe des Parcs et Jardins de Nancy. Après « Cultures en Renaissance » en 2013, « 1914, paysage fortifié » en 2014, la Place Stanislas s’offre un nouvel écrin où le numérique se dévoile par touches colorées à travers le plan de la ville de Karlsrhue jumelée à Nancy qui célèbre cette année ses 300 ans. Sur les pavés de la place Stanislas, s’est érigé en quelques jours sous l’impulsion de 85 personnes dont quatre jeunes jardiniers allemands de la ville de Karlsrhue, un jardin éphémère résolument connecté et fertile qui n’a pas fini de nous étonner au fil de ses travées. Pour se plonger dans cette édition, l’équipe des parcs et jardins a exploité plus que jamais la complexité des végétaux, leurs intelligences pour les associer à de nouvelles technologies dans une période de révolution numérique.
Un laboratoire connecté à la vie
Au-delà de l’esthétique naturelle du jardin éphémère, ce dernier recentre l’humain autour de questions essentielles et de problématiques actuelles. Exemple avec une des vingt scènes végétales du jardin intitulée « Aquaponie sous serre » qui exploite une méthode de culture écologique et vertueuse pour cultiver des légumes (salades) avec un aquarium et des poissons du jardin d’eau de Nancy. Comment, ça marche ? L’eau chargée des déjections du poisson est pompée vers le bac de culture de la plante. La bactérie filtre ensuite les déchets toxiques et offre un engrais naturel à la racine. Le légume en l’occurrence de la salade au jardin éphémère se développe, filtre et rend une au propre au poisson, c’est « la symbiose entre le poisson et le jardinier » résume Pierre Didierjean (à écouter dans notre vidéo ci-dessous). En parcourant les vingt scènes reliées entre elles, les subtilités et les clins d’œil au monde connecté ne manquent pas, dans le « Numérique comptoir » nature et architecture dialoguent, il y est même possible pour les plus motivés de recharger sa tablette ou son smartphone à la force des mollets grâce à des vélos disposés dans les travées...
Quelques chiffres sur cette édition 2015
Les défis... Avec seulement 10 000 € de budget, le jardin éphémère 2015 dévoile sur la Place Stanislas, 23 000 plantes, 912 m2 de gazon, et 270 variétés de plantes. Côté décor, il propose 204 mètres de barrières végétales, 600 mètres de câble électrique, 15 min 2 s de miroir, 4 m de bois, 60 m2 de prairie fleurie, 47 râteaux bois, 24 m linéaires de rails SNCF, 17 m cube de pouzzolane, de galets de moselle, de miroirs concassés et de minéral noir.
85 personnes pour réaliser le jardin éphémère ! Pour cette édition 2015, 35 jardiniers et 5 agents des Aires de Jeux de la Ville de Nancy, 20 élèves de BTS de l’École d’Horticulture et de Paysage de Roville-aux-Chênes, 6 personnes en contrats aidés participant aux chantiers d’insertion, 3 menuisiers, 12 agents de collectivités extérieures et enfin 4 jardiniers de la Ville allemande de Karlsruhe ont participé.
Un jardin en vingt scènes végétales aux noms évocateurs. Numérique comptoir, Jardin de pluie, Hertzien, Curseur, Salon de contemplation, Mandala, Grainothèque, Foliaire interface, Pyramide, Botte en touche, Le bureau a planté, Aquaponie sous serre, Serre labo, Couverture Wifi, Terre de racine, Tresses, gamme au vert, Circuits, ferré ou palissé et enfin Pixels (découvrez en quelques-unes dans nos vidéos ci-dessous)
