Nancy- Jean-Luc Mélenchon s’est déplacé à Nancy mardi en fin de journée pour soutenir Bora Yilmaz candidat Front de Gauche dans la cité ducale...
Melenchon.Nancy
crédit photo www ici c nancy fr

Arrivé de Strasbourg et avant de partir pour Besançon, le co-président du parti de Gauche était à Nancy mardi en fin d’après-midi afin de soutenir Bora Yilmaz, tête de liste Front de Gauche à Nancy. Une présence qui n’est pas passée inaperçue du côté du secteur gare et en bas de la tour Foch à Nancy,  Jean-Luc Mélenchon est clairement devenu une figure nationale qui fait chauffer l’application photo des smartphones. Mais le porte-parole du Front de Gauche n’était pas venu à Nancy pour se faire prendre en photo et le bar dans lequel étaient organisés le point presse puis un apéro-citoyen a fait salle comble pour écouter ses propos.

Mais c’est Bora Yilmaz qui a d’abord pris la parole notamment pour exprimer son souhait de ne pas commenter les sondages, un lui accordant 11 % des voix et l’autre 6 %, préférant parler du terrain où selon lui « il y a une très forte aspiration au changement dans cette ville » et de considérer que « l’héritier de Laurent Hénart n’apparaît pas comme un maire nouveau comme il prétend le devenir le trente mars. » La tête de liste Front de Gauche dont un des objectifs est « de tourner la page Rossinot » a estimé que la condition d’une victoire de la gauche à Nancy est d’avoir « un Front de Gauche fort à Nancy », mais aussi qu’un Front de Gauche présent au conseil municipal « est une garantie pour mener des politiques réellement ancrées à gauche et surtout une politique qui redonne la parole aux citoyens » confisquée depuis trente ans selon Bora Yilmaz.

Puis Jean-Luc Mélenchon a pris la parole pour exprimer « (son) soutien amical à une liste de gauche indépendante » avant de se livrer une explication de texte concernant ces élections municipales. Si le co-fondateur du parti de gauche a reconnu qu’il s’agissait d’une élection locale, il a également estimé que les problèmes soulevés localement renvoyaient « à des problèmes nationaux, ne perdons pas de vue comme certains par démagogie cette portée nationale » a-t-il précisé. Une portée nationale qui lui a permis de critiquer la politique actuelle du gouvernement et notamment la baisse des dotations de l’État envers les collectivités locales « pour régaler le MEDEF. » 

Le porte-parole du Front de Gauche a également réaffirmé la volonté des candidats de son parti de proposer l’accès gratuits des premiers m3 d’eau, car cette dernière «est un bien commun » dont personne ne peut se passer avant de dénoncer les 120 000 coupures d’eau de l’année 2013 et de balayer les arguments des opposants à cette gratuité notamment le fait que seul le privé peut faire de l’eau potable ou encore qu’il faut réfléchir à un partenariat public-privé pour permettre cette gratuité. L’idée du Front de Gauche est également de faire payer « ceux qui font un mauvais usage de l’eau. » 

Le fameux second tour

Enfin concernant Nancy, le candidat aux dernières élections présidentielles a estimé « que la logique de succession dynastique n’a pas l’air de rencontrer la faveur des citoyens » avant « d’assumer pleinement » une compétition « loyale à gauche » pour incarner le changement dans la cité ducale. Un changement qui passera par une gestion intelligente du second tour. Si Bora Yilmaz ne veut pas se prononcer avant les résultats du premier tour, reconnaissant simplement qu’il faudra discuter, Jean-Luc Mélenchon s’est montré plus disert sur la question tout en précisant qu’il ne voulait pas donner de conseil et encore moins de consigne. Selon le co-fondateur du parti de gauche, qui exclut l’idée « de faire le jeu de la droite et encore moins de l’extrême droite », les électeurs du Front de Gauche doivent être représentés dans les conseils municipaux. Pour ce faire, Jean-Luc Mélenchon a élaboré plusieurs cas de figure ainsi si la liste Front de Gauche est en tête, elle accepte les socialistes à condition qu’ils respectent le programme, soit la liste fait 10 % et la question du maintien se pose « en regardant si la fusion permet la défaite de la droite » soit enfin la liste fait moins de 10 % alors « il faut sortir la calculette et négocier les postes que l’on représente » reconnaissant dans la foulée son erreur à la présidentielle « on aurait dû négocier, car depuis il (NDLR François Hollande) nous saute à pieds joints sur la tête, il nous ment et nous trompe, chose qu’il n’aurait pas osée si on avait négocié » a-t-il estimé. Malicieusement, Bora Yilmaz a ajouté que pour discuter, il fallait être deux et de demander aux journalistes « de poser la question du second tour à (ses) camarades socialistes, il faut connaître leur avis » un avis que visiblement Jean-Luc Mélenchon connaît déclarant directement au candidat Front de Gauche Nancéien « s’ils peuvent se passer de toi ils le feront à la première occasion, ils connaissent que les rapports de force. »

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