ENVIRONNEMENT. Les dernières valeurs transmises par Air Lorraine cet après-midi indique le maintien de la procédure d’information des populations concernées en Lorraine. Retrouvez les données et les explications de l’agence régionale de contrôle de la qualité de l’air (Air Lorraine).
Nancy , Metz, Épinal, Bar-le-Duc
Pollution.lorraine
Pollution aux particules en Lorraine www ici c nancy fr

L’agence régionale de contrôle de la qualité de l’air (Air Lorraine), a une nouvelle fois maintenu ce mercredi après-midi l'alerte pollution aux particules fines déclenchée vendredi en raison du dépassement du seuil d’information fixé à 50 microgrammes/m3 de particules fines PM10 (diamètre inférieur à 10 microns) sur 24 heures dans neuf stations de mesure du réseau (1 en Meuse et 5 en Moselle).

Des niveaux qui ont atteint 67 microgrammes/m3 de particules fines PM10 jusqu’à Plaine de la Woëvre (Jonville) en Meuse ou encore 68 microgrammes/m3 à la Vallée de la Fensch (Florange) en Moselle.  Pour autant, les niveaux n’ont pas atteint le niveau d’alerte de la population qui est fixé à 80 microgrammes/m3 de particules fines PM10.

Une stagnation prévue demain matin

Compte tenu de l’évolution météorologique attendue pour ce mercredi après-midi, la situation devrait stagner, ces prochaines heures explique, l’agence régionale de contrôle de la qualité de l’air. Actuellement, l'agence constate la « persistance d’un temps anticyclonique calme, peu favorable à la dispersion des particules fines » accompagné d'un « dépassement du seuil localement ».

Le bulletin complet ici

Nos questions à Jean Pierre Schmitt, directeur de Air Lorraine

 

Comment s’explique la persistance de cette pollution en Lorraine ?

Il y a plusieurs phénomènes, la principale origine est anthropique (à savoir celle de l’homme et de ses activités). On va retrouver des phénomènes de pollution à l’échelle transfrontalière. Lorsqu’on a un anticyclone qui touche une partie de l’Europe, les masses d’air n’ayant pas de frontière, la pollution se déplace de territoires lointains... Ce qu’on respire à Nancy est passé par l’Allemagne ou l’Europe centrale avec des masses d’air qui viennent plutôt de l’Est. À cela se rajoute tout ce qui est produit régionalement, ce qui part de chez nous va chez les autres et ce qui est chez les autres arrive chez nous. Plus globalement se rajoute à la pollution locale et régionale.

Il ne s’agit pas de phénomène à petite échelle, lorsqu’on observe des pics de pollution par des particules ça touche toute une région au sens européen du terme et d’autant plus à à l’échelle nationale où c’est tout le nord de la France, nord-est qui est concerné.

Lorqu'on regarde bien ces origines anthropiques, on observe qu'il y en a trois principales. L’activité industrielle d'abord qui utilise de la combustion au sens large, le fait de brûler du pétrole, des combustibles fossiles peuvent donc augmenter les particules dans l’air. On retrouve également les transports avec la combustion d’essence ou de diesel qui créent des particules. Troisième secteur le résidentiel, le chauffage. À l’heure actuelle, le chauffage est moins concerné, car on chauffe moins.

Autre point la partie liée à ce qui concerne l’activité agricole et notamment tout ce qui est soit le labour qui peut entraîner la mise en suspension soit et nous sommes plutôt actuellement sur l’épandage d’engrais azoté. Selon la technique employée, va plus ou moins favoriser les émissions de polluants. Pour les polluants agricoles, on va parler plutôt de polluants dits secondaires, car ce n’est pas émis directement sous forme particulaire et c’est la réaction chimique dans l’air qui va permettre la fabrication de ces polluants secondaires dans lesquels on retrouve entre autres le nitrate d’ammonium...

Est-ce que cette pollution va se maintenir sur la région et va stagner ?

Tant que nous serons dans une période avec du beau temps avec des températures suffisamment élevées pour que des réactions chimiques notamment des engrais azotés se produisent, il y a de fortes probabilités pour que l’évènement ne s’arrête pas ou s’il s’arrête que ce soit de manière très ponctuelle. Ça pourrait continuer voire reprendre fin de semaine. 

Est-ce qu’il y a des précautions à prendre ?

Globalement, les précautions d’usage lors de présence de particules fines c’est d'abord d’éviter les activités physiques de type intense comme le footing puisqu'il s’agit de pollutions plaquées au sol, les polluants sont relativement en basse altitude. Sont le plus affectées les personnes considérées plus sensibles comme les enfants jusqu’à l’âge de 13-14 ans lorsque leur système respiratoire est en plein développement. Il y a aussi les personnes qui souffrent de maladies respiratoires ou carences vasculaires ou allergies qui vont être plus sensibles que d’autres ainsi que les personnes âgées, plus fragiles. Globalement il n’est pas nécessaire de se calfeutrer chez soi, on peut continuer avoir une activité type normale. Il faut juste éviter de se surexposer par une activité trop intense.

Enfin, par ses propres gestes on peut émettre moins de pollution, globalement on peut tous agir en évitant les déplacements inutiles en voiture, en empruntant les transports en commun...

 

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