GRAND NANCY. Fleuron de l'industrie Lorraine, St Hubert ancienne laiterie nancéienne fondée en 1904 est devenue en quelques décennies une marque internationale qui a su concurrencer les géants de l'agroalimentaire...
Michel Etcheberrigaray, Directeur industriel de l'usine de Ludres dans la partie picking réservée à la préparation des commandes crédit photo ici-c-nancy.frL'usine St Hubert de Ludres soufflait cette semaine ses 40 ans en présence des officiels du groupe. À cette occasion, étaient proposées cette semaine aux salariés, leurs proches et à des étudiants une visite et une petite rétrospective en vidéo de l'évolution de l'usine construite dans les années 70 au sein d'un dynapôle qui lui aussi s'est développé employant aujourd'hui quelques 8000 personnes et regroupe près de 1350 entreprises. En bonne vigueur économique, le dynamisme de la marque lorraine contraste avec la morosité du contexte économique actuel, alors si St Hubert arrive à tirer son épingle du jeu c'est pour sa capacité d'innovation et sa croissance à l'export n'hésite pas à expliquer Michel Etcheberrigaray, Directeur industriel de l'usine de Ludres lors d'une conférence avec la presse vendredi rappelant au passage que la marque a d'abord fait du fromage, des yaourts pour s'imposer rapidement comme une société pionnière à la recherche de nouvelles technologies et produits. Au fil des années, de nouveaux relais de croissance sont apparus à commencer dans les années 80 avec St Hubert 41 qui s'est imposé comme le produit historique, deux décennies plus tard St Hubert Oméga 3 est commercialisé et devient « la référence principale de notre portefeuille » note Patrick Cahuzac, Président de St Hubert. Plus récemment encore, le lancement de St Hubert Pur végétal en 2007 un produit dont « on est très fier » assure le Directeur industriel de l'usine, car il a a été « conçu et développé localement avec un travail en partenariat avec le CHU de Nancy et une société de bio technologie pour répondre à des problématiques d'allergie ». Pour finir St Hubert 5 céréales lancé en 2011 s'est imposé comme la première margarine sur le marché avec ajout de mix de céréales.
St Hubert « c'est aussi une grosse capacité d'investissement » enchérit Michel Etcheberrigaray, 19 postes ont été créés entre 2010 et 2013 dont 13 à Ludres notant qu'« en 2012, 9,3 millions d'euros ont été investis sur le site de Ludres ». En parallèle d'autres démarches visent à augmenter la capacité de production de margarine notamment « en travaillant sur la réduction des temps morts de nettoyage »... Autant d'initiatives qui expliquent sans doute la progression du groupe dans l'industrie agroalimentaire, St Hubert fait partie aujourd'hui des 20 plus grosses entreprises sur le marché des produits grandes consommations.
Un chiffre d'affaires de 136 millions d'Euros
Avec 39,3 % de part du marché de la margarine, St Hubert partage aujourd'hui le leadership avec son concurrent principal en France, enregistrant en mars 2013 selon les chiffres IRI, + 4 points par rapport en 2008. Un autre pays profite de ces ventes, l'Italie où St Hubert commercialise sa margarine sous le nom de Valle et détient 68 % du marché italien et où la société embauche huit personnes italiennes.
Au total, le groupe enregistre 5 % de croissance sur les cinq dernières années « nous sommes dans une entreprise qui se développe » confirme le directeur industriel. St Hubert et Valle représentent 36 800 tonnes produits en 2013 dont 35 000 tonnes élaborés sur le site de Ludres.
Du côté des prochaines innovations ? Le Président de St Hubert reste encore discret révélant seulement la poursuite du développement de la marque avec des projets qui seront dévoilés tout début 2014... Pour l'instant, Patrick Cahuzac explique le choix d'« investir sur le plan nutritionnel » confirmant la venue « d'autres offres sur le bénéfice nutritionnel ». Un autre point important « le travail quotidien et notre capacité opérationnelle sur ce qui nous permet de conserver notre part de marché » sans oublier le développement de la marque « on va continuer à investir dans l'innovation et la communication » a -t-il conclu.
