Énergie. Avec 74 milliards de kilowattheures (kWh), la consommation brute de gaz est en hausse de 3,5 % en 2019 dans le Grand Est. La région se place en tête des consommations de gaz en France (devant les Hauts-de-France et l’Île-de-France) et profite du déploiement « bien engagé » du bio-méthane. 

Thierry DANIEL, Délégué Nord-Est de GRTgaz et président de la commission bio-gaz à l’échelle de la Région Grand Est, présentait mardi à Nancy le bilan annuel du gaz de la région Grand Est, marqué par l’évolution des consommations, la compétitivité du gaz naturel par ses infrastructures et le développement du biométhane. Avec un maillage dans notre région reposant sur 5199 km de réseau de transport sur les 32000 km de canalisations françaises exploitées par GRT Gaz, les missions de GRTgaz, filiale à 75 % d’Engie, s’inscrivent dans l’acheminement du gaz naturel depuis les points frontières jusqu’au plus près des clients, les distributions publiques et la grande industrie. 

Selon les chiffres dévoilés mardi lors d’une conférence de presse, le Grand Est conserve en 2019 sa position dominante en France, se classant en tête des consommations brutes de gaz en France avec une hausse de 3,5 % devant les Hauts-de-France et l’Île-de-France. Une augmentation prenant sa source, malgré un recul des usages industriels, dans l’augmentation des consommations des trois centrales de production d’électricité à partir de gaz de la région (+29 % par rapport à 2018) et de la moindre disponibilité du parc nucléaire et la baisse de la production hydraulique française en 2019.

Un afflux massif du gaz naturel liquéfié (GNL) en France. Autre fait marquant de l’année, le réseau de GRTgaz a enregistré une hausse importante des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en France à travers des flux beaucoup plus importants avec pour conséquence une diversification de l’approvisionnement qui a aidé à tirer les prix vers le bas. Le recours au gaz naturel a permis de renforcer sa compétitivité par rapport aux flux européens et favoriser les transits de gaz de la France vers les pays adjacents. Des flux qui ont transité vers les pays limitrophes à hauteur de 72 milliards de kWh de gaz, notamment à travers son point d’interconnexion avec la Suisse à Oltingue (Haut-Rhin) avec une augmentation des flux en sortie vers l’Espagne et la Suisse  (+ 105 %) ou encore l’Espagne (+ 42 %).

Un pas vers la transition énergétique. En 2019, le gaz s’adapte à la transition énergétique et remplit son rôle de source de production d’électricité flexible, mobilisable rapidement, tout en étant moins émetteur de CO2 et plus compétitif que les autres moyens thermiques (charbon et fioul lourd), affirme dans son bilan GRTgaz. Concrètement, « Cela a permis d’économiser 28 millions de tonnes de CO2, ce qui correspond à 17 millions de véhicules soit 6 fois la taille du parc de véhicules légers qui roulent en grand Est. C’est en cela, qu’ont dit que le gaz naturel est une énergie qui va permettre d’accélérer la transition énergétique », estime Thierry DANIEL, Délégué Nord-Est de GRTgaz évoquant d’autres vecteurs comme l’hydrogène. En la matière, GRTgaz ambitionne de développer les gaz renouvelables, avec 6 % de la consommation couverte à l’horizon 2022-2023 et le développement de technologies innovantes. L'entreprise soutient le développement d’une mobilité durable et décarbonée au travers de nouvelles infrastructures comme le GNV (Gaz Naturel Véhicules) et le bioGNV pour les transports en commun, le fret routier ou fluvial.

Le déploiement « bien engagé » du bio-méthane en région Grand Est. Le bio-méthane est produit à partir de déchets issus de l’industrie agro-alimentaire, de la restauration collective, de déchets agricoles à partir de la décomposition de la matière. Une fois épuré, ce gaz vert, peut-être injecté dans le réseau de gaz naturel.

En France, la région Grand Est se place encore une fois en tête avec le plus fort potentiel de développement du biométhane avec 169 des 1085 projets inscrits au registre des capacités national, soit 4,2 milliards de kWh de gaz renouvelable produit par an à l’horizon 2022-2023, selon le gestionnaire du réseau transport, GRTgaz. L’équivalent de la consommation annuelle de plus de 352 000 foyers ou 6 % de la consommation régionale de gaz, souligne l'entreprise. 

Fin 2019, ce sont sept nouveaux sites de biométhane qui injectent dans les réseaux gaziers en Grand Est, portant à 20 le nombre de sites raccordés dans la région. Ils représentent une capacité totale de production de 331 millions de kWh/an (+73 % en 1 an). Sur les trois unités installées dernièrement en région Grand Est, la SAS Méthanisation Seille Environnement située dans le secteur d’Harrocourt-sur-Seille (Moselle). Une dynamique qui se poursuit, en cette année 2020, 11 sites supplémentaires de méthanisation doivent être raccordés au réseau de GRTgaz.

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