Nancy- Le plan de refondation très alarmiste du CHU Nancy a été remis mardi au premier ministre Jean-Marc Ayrault... 

CHU.Nancy

Mardi à l'occasion de la signature du Pacte Lorraine 2014-2016 à Matignon, André Rossinot a remis au premier ministre le plan de refondation du CHU Nancy qui se trouve dans une situation économique compliquée. Un document de huit pages qui a été également remis aux médias mercredi lors d'un point presse organisé hier à l'hôpital central en présence de Bernard Dupont,directeur général du CHU Nancy et du président du conseil de surveillance André Rossinot. 

Dans un premier temps, le plan de refondation s'attache à montrer l'importance de l'établissement hospitalier en Lorraine « plus de 150 médecins du CHU exercent dans d'autres établissements hospitaliers de la région » sans oublier de faire mention de la communauté hospitalière du Sillon Lorrain que le CHU de Nancy a initié avec le CHR de Metz-Thionville. Puis rapidement le document rentre dans le vif du sujet et aborde les problèmes financiers de l'ensemble hospitalier nancéien que va intégrer la maternité régionale universitaire de Nancy en janvier 2014, la fin d'une anomalie, mais pas des problèmes financiers. Au point que le plan de refondation se montre très alarmiste sur la situation avec un exercice budgétaire 2013 en déficit de 24 millions d'euros ce qui pourrait conduire « en octobre et plus encore en novembre 2013 à des difficultés de paiement » si aucun accord n'est trouvé avec le secteur bancaire. Il est donc urgent d'agir et ce n'est pas les 65 millions d'euros prévus dans le pacte Lorraine pour la filière santé qui va régler les problèmes budgétaires du CHU de Nancy. 

Selon le plan de refondation remis au premier ministre, le coût des investissements passés, l'importance des charges de personnel non médical (NDLR:12%) « plus forte que dans les autres CHU », le niveau d'effectif élevé, une organisation interne consommatrice en moyen sont autant de causes du déficit du CHU de Nancy. Une organisation qui demande des changements profonds et une évolution des infrastructures « dans un cadre financier restreint » avec des activités et des services à redimensionner « pour permettre une organisation optimale des équipes », un chantier déjà mis en oeuvre par la nouvelle direction du CHU de Nancy et qui sera effectif dans les prochaines semaines. L'objectif de refondation est fixé à 2018, car il est urgent de rétablir l'équilibre financier pour permettre une relance de l'investissement. 

Afin de diminuer les frais de structure, le CHU de Nancy a déjà entrepris un toilettage de son patrimoine ainsi l'hôpital Jeanne d'Arc à Dommartin-lès-Toul le Sanatorium de Lay-Saint-Christophe, le centre Saint-Nicolas et l'hôpital Villemain Maringer Fournier sont en cours de cession, des ventes rendues possibles selon le plan de refondation par les constructions réalisées récemment dans l'enceinte de l'hôpital central et sur le site de Brabois.  Ainsi dorénavant les hôpitaux urbains sont organisés autour de l'urgence et de la naissance alors que l'hôpital de Brabois est orienté vers des activités programmées. 

Évidemment,le plan de refondation demande le soutien financier des pouvoirs publics notamment pour assumer la charge des investissements passés qui représente une charge annuelle de 31 millions d'euros, mais aussi une contribution aux investissements productifs proposés par le CHU de Nancy qui « serait de nature à accompagner l'effort que doit réaliser le CHU en lui-même. » Ce n'est pas tout il est également demandé à Jean-Marc Ayrault une pérennisation des crédits d'accompagnement contractualisée dans le cadre d'un plan de retour à l'équilibre. Depuis 2008, le CHU de Nancy bénéficie de 10 millions d'euros d'aides annuelles de l'ARS.   

Dans le cadre du « pacte social » mis en place par les pouvoirs publics, le plan de refondation sollicite dès 2013 une somme de 8 millions d'euros pour accompagner la mise en oeuvre de la cellule d'aide à la mobilité qui doit permettre une décroissance des effectifs, mais aussi pour financer les sureffectifs provisoires que les nouvelles organisations vont entraîner. Concernant les réductions d'effectif, aucun chiffre ne figure dans le plan de refondation. Dans le cadre du plan gouvernemental « hôpital numérique » le CHU de Nancy et le CHR de Metz-Thionville souhaitent la construction de l'hôpital Lorrain numérique étendu sur l'axe du Sillon Lorrain, un projet estimé à 4 millions d'euros et qui renforcerait la coopération des deux établissements hospitaliers. Enfin le plan de refondation souhaite un co-financement des équipements lourds entre l'État et les collectivités territoriales que sont, entre autres, le conseil régional de Lorraine, le conseil général de Meurthe-et-Moselle et la communauté Urbaine du Grand Nancy.  En tout cas un premier voeu émis par le plan de refondation a été exaucé puisque Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales et de la Santé, a diligenté une mission d'appui et de conseil de l'inspection des affaires sociales auprès du CHU de Nancy afin d'effectuer un état des lieux et ainsi valider les constats et orientations proposées...

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