Un an après son lancement, le dispositif de mécénat social Reso, initié par la Maison de l’emploi du Grand Nancy, la Métropole du Grand Nancy et l’État, affiche des résultats prometteurs. Douze entreprises locales ont déjà rejoint cette démarche collective pour soutenir financièrement des projets associatifs dédiés à la lutte contre la précarité des jeunes.
Un jeune sur cinq en France vit sous le seuil de pauvreté, un chiffre qui continue d’augmenter, malgré la détermination des pouvoirs publics à enrayer ce fléau. Parmi les populations les plus exposées, des jeunes sans emploi ni formation depuis un an ou plus, et dont la situation s'est dégradée avec la crise sanitaire. C'est dans ce contexte et pour en finir avec la pauvreté et le déterminisme social que la Dotation d’Action Territoriale (DAT) s'est progressivement déployée en France mobilisant les entreprises à l’échelle locale, au bénéfice de la jeunesse. Dans le Grand Nancy, cette démarche a également pris corps à travers le dispositif de mécénat social Reso, lancé par la Maison de l'Emploi, la Métropole du Grand Nancy et l'État.
Réunis vendredi 10 octobre dans les locaux de l’entreprise Saint-Hubert à Ludres, les partenaires publics et privés du programme ont dressé le bilan de cette première année d’expérimentation. Le réseau compte désormais douze entreprises mécènes, parmi lesquelles Enedis, Saint-Hubert et Veolia, ainsi que plusieurs PME locales. Depuis le lancement du programme et à la date du 3 octobre 2025, huit projets associatifs à fort impact social ont été sélectionnés, dont trois déjà financés à 100 %. Au total, 182 500 euros de dons ou promesses de dons ont été recueillis, permettant d’accompagner près de 500 jeunes au cours de la première année.
Ces projets couvrent un large champ d’actions, de la petite enfance à l’accès à l’emploi. Le Secours populaire 54 accompagne par exemple les parents dans l’apprentissage du langage chez les tout-petits, tandis que Le Labo des Histoires lutte contre le décrochage scolaire à travers l’écriture créative. D’autres initiatives, portées par Fusion Jeunesse, C’Possible, Article 1, La Fabrique des Possibles ou encore Réseau Étincelle, accompagnent les collégiens, lycéens et jeunes adultes dans la découverte des métiers d’avenir et la construction de leur parcours professionnel. Le Centre social Beauregard, de son côté, a créé un tiers-lieu porté par et pour les jeunes du quartier.
Pour Évelyne Beaudeux, vice-présidente de la Métropole du Grand Nancy, cette mobilisation vertueuse illustre le renforcement du lien entre le monde économique et les acteurs sociaux. Selon elle, le dispositif constitue « un triptyque entre associations, entreprises et collectivités », mobilisé pour agir sur trois priorités, la petite enfance, la lutte contre le décrochage scolaire et l’insertion professionnelle.
Désormais structurée sous la marque Reso, Réseau d’entreprises solidaires, le dispositif poursuit son développement avec une ambition renforcée pour élargir le cercle des mécènes et financer davantage de projets dès 2026. « C’est vraiment un travail collectif », souligne Anne Atlas, coordinatrice du programme au sein de la Maison de l’Emploi.