Dix policiers de la BAC de nuit nancéienne, soupçonnés d’avoir commis des faits de “harcèlement moral” et des “injures non publiques à caractère raciste” entre 2015 et 2018, sont jugés ce jeudi et vendredi devant le tribunal judiciaire de Nancy.
Le procès déjà reporté se tiendra ce jeudi et vendredi devant le tribunal de Nancy qui examinera les responsabilités de dix policiers soupçonnés de "harcèlement moral" et "injures publiques à caractère raciste" entre 2015 et 2018. Des agissements dénoncés par un policier, témoin des faits et faisant partie de l'équipe de la brigade anticriminalité de nuit nancéienne. L’enquête dilligentée par l’inspection générale de la police nationale (IGPN) avait permis de mettre en exergue un comportement de "meute" de la part de cette équipe s'illustrant par des blagues douteuses ou racistes visant notamment un de leur collègue d'origine maghrébine. Des faits matérialisés lors de patrouilles et dans un groupe de discussions privé sur lequel les policiers échangeaient.
Suite à l’enquête administrative réalisée par l’IGPN, les policiers ont comparu devant le conseil de discipline de la police nationale, des sanctions ont été prononcées. Quatre policiers ont été révoqués, un policier a été rétrogradé et quatre ont été exclus temporairement. Le dixième fait l'objet d'un blâme.
Quant à la justice et à l'issue pénale, la parole, des quatre victimes qui se sont constituées parties civiles et des mis en cause, sera entendue à la barre lors de ces deux jours d'audience devant le tribunal judiciaire de Nancy.