Nancy- Mercredi soir, Hervé Morin donnera un meeting à Villers-lès-Nancy, l’occasion pour Ici-c-Nancy de faire le point avec celui qui brigue la présidence de l’UDI...
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Hervé Morin - photo UDI

Avec un score de 31,5 % au premier tour de l´élection à la présidence de l’UDI, Hervé Morin s’est qualifié pour la finale face à Jean-Christophe Lagarde qui a recueilli 35,94 % des voix. Le vainqueur sera connu le 13 novembre prochain, dernier jour de réception des votes, en attendant les deux finalistes sont en campagne et Hervé Morin tiendra un meeting mercredi soir à 19 h 30 à la salle Jean Ferrat 6, rue Albert 1er à Villers-lès-Nancy où il sera accueilli par François Werner, maire centriste de la commune et Laki Sola, président des jeunes centristes 54. À l’occasion de ce déplacement, Hervé Morin a bien voulu aborder avec Ici-c-Nancy.fr les sujets brûlants du moment pour son parti...

Résultats du premier tour :

« À titre personnel, c’est un bon score, mais il y a deux éléments importants. D’abord le faible taux de participation dû notamment à un problème d’acheminement des bulletins électoraux et de toute évidence il y a plus de 40 % des adhérents qui n’ont pas voté. Le deuxième aspect, c’est que mon concurrent fait 40 % de son score sur la Seine-Saint-Denis, il y a donc très clairement des connexions au niveau des territoires. Par rapport aux chiffres, grâce à la liste d’émargement, on sait combien de personnes ont voté par département et en Seine-Saint-Denis, ils sont à 95 % adhérents à la FED (NDLR : Force Européenne Démocrate, parti crée par Jean-Christophe Lagarde), c’est aussi simple que cela, les militants UDI de Seins Saint-Denis sont tous ou presque FED donc si vous avez 2200 votants dans ce département, cela veut dire que Lagarde a fait 2100 voix sur ce territoire. Je rappelle les faits c’est tout, son résultat doit être examiné à l’aune de cet élément. »

Comme dans d´autres partis, des élections internes difficiles :

« On a pris des huissiers pour contrôler les bulletins de vote, en même temps des adhérents, qui sont de vrais centristes, ont été rayés des listes pour des raisons clairement formelles, quand on a des parlementaires UDI qui ne peuvent pas voter c’est quand même interpellant. En fait, on manque de rigueur dans l’établissement des fichiers et quand l’élection arrive, tout est fait dans l’urgence. »

Ses atouts :

« Je veux poursuivre la construction de l’UDI qui est une maison encore fragile. Je veux également rassembler la famille UDI au maximum. J’ai mon parcours politique, président de groupe parlementaire ayant refusé la dérive de Bayrou, j’ai eu des fonctions ministérielles importantes, tout cela m’amène, me semble-t-il, d’être prêt à occuper cette fonction de président de l’UDI. J’ai ma notoriété également, des soutiens importants tels que ceux de Jean Arthuis, Pierre Méhaignerie, Rama Yade ou encore Laurent Degallaix, le maire de Valenciennes, bref des figures centristes. Puis avec Jean-Christophe Fromantin (NDLR : candidat ayant récolté 11 % au premier tour) nous voulons construire un projet politique issu des territoires qui associera largement tous celles et ceux qui veulent sortir du match de ping-pong permanent entre l’UMP et le PS, qui veulent construire une autre voie avec l’objectif que soyons en mesure de porter une alternative à l’UMP et au PS au moment des élections présidentielles de 2017 qui est la résultante d’une démarche politique et non pas d’un postulat. Je souhaite que tout soit fait pour avoir un candidat et qu’en même temps nous ayons un moment au cours duquel nous réfléchissons, nous nous posons pour éviter de nous retrouver dans une UDI  qui s’éclate en klaxonnant contre le mur de la présidentielle parce qu´un candidat à 2 ou 3 % c’est une UDI qui est morte. »

L’indépendance de l’UDI maintenue avec Lagarde selon Laurent Hénart et Yves Jégo :

« Je réponds que je ne suis jamais allé à l’UMP et qu’en 2007 j’ai créé le nouveau centre. Pour 2017, je ne veux pas du match retour de 2012 c’est clair, je n’ai donc aucune intention de m’associer à Nicolas Sarkozy.Par contre, comme André Rossinot, il est vrai que je suis plus proche d’Alain Juppé et de François Bayrou. »

Les élections régionales et cantonales:

« Dès mon élection je ferai un tour de France, j’irai dans toutes les fédérations pour examiner la situation, on peut avoir des stratégies différentes selon les départements et les régions. En fonction de l’état de nos forces, de la volonté des grands élus, par exemple en 2004 on avait crée 14 listes autonomes et 8 listes communes. »

L’organisation de l’UDI :

« Je souhaite une organisation décentralisée où les investitures sont discutées aux fédérations et un système dans lequel on s’adapte aux outils modernes avec une application smartphone UDI permettant un débat participatif, l’échange immédiat d’informations entre le siège et les militants, mais aussi qui permet aux fédérations de convoquer sans difficulté ses militants ou tels militants selon leurs compétences, leurs métiers. Je veux enfin une UDI qui fasse de la transparence financière avec un budget que l’on présente au Conseil national de l’UDI, avec les frais généraux, les frais de personnels, le salaire des cadres de l’UDI, les frais de communication et de bouche et une règle interdisant tout conflit d’intérêts. »

Le projet politique :

« Il doit d’être de réécrire la devise de la république française, il faut beaucoup de libertés pour l’économie, mais aussi de la stabilité juridique, fiscale, de la simplification. Il faut libérer les forces vives du pays, créer la condition de confiance pour l’investissement. De l’autre côté, il faut plus de justice notamment mener des politiques correctrices de l’égalité des chances, il faut que la sécurité soit accessible à tous notamment aux plus modestes. Il faut que l’école garantisse aux enfants issus d’un milieu modeste les mêmes chances de réussite que les enfants d´un milieu aisé alors qu’aujourd’hui l’école n’a jamais été autant inégalitaire. Il faut que la formation professionnelle concerne autant les ouvriers que les cadres. Sur l’immigration, il faut faire preuve de fermeté, et ne pas confondre la lutte contre l’immigration clandestine et la nécessaire intégration des Français issus de l’immigration, c’est deux sujets différents dont on fait souvent l’amalgame, c’est une grave erreur. Concernant le mariage pour tous, j’ai toujours été favorable à un contrat d’union civile donnant les mêmes droits qu’un mariage, j’ai souhaité depuis le début que l’on cesse d’opposer les Français les uns aux autres, il fallait éviter d’utiliser le mot mariage. »

François Werner :

« C’est un homme intelligent, qui a exercé des responsabilités importantes, il ferait partie forcément de ceux à qui je proposerai de confier des responsabilités. »

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