Selon le parquet de Nancy, plusieurs personnes affirment avoir été piquées durant les festivités de la fête de la musique à Nancy dans la nuit de mardi 21 à mercredi 22 juin. Un trentenaire en possession de seringues a été interpellé.
Un homme a été interpellé lors de la fête de la musique à Nancy et placé en garde à vue. Il était détenteur de seringues, révèle cet après-midi François Pérain, procureur de la République de Nancy.
A ce stade, l'enquête a permis de confirmer que "cet homme était bien mis en cause pour avoir piqué au moins deux personnes", a confirmé le magistrat. Les faits se sont produits, le 22 juin 2022, peu après minuit, "un individu se présentait à une patrouille de police en mission de sécurisation de la Fête de la Musique à Nancy. Il indiquait avoir été piqué par un individu l’ayant abordé peu auparavant. Il donnait une description de cet individu et précisait l’avoir filmé". Au regard de la description fournie, et après patrouille dans le secteur, les policiers appréhendaient le suspect, un SDF, et le plaçaient en garde-à-vue. Dans son sac à dos, les policiers appréhendaient deux seringues.
La victime expliquait qu’il se situait "rue Stan vers 23h45 lorsqu’un individu s’était jeté une première fois sur lui, puis s’était excusé avançant une maladresse". Quelques secondes plus tard, la victime ressentait "une piqûre au niveau du trapèze droit" et voyait ce même individu s’éloigner de lui. Il le suivait à travers la foule et parvenait à le filmer, avant d’aller dénoncer les faits à une patrouille de police. "Le film représentait bien la personne interpellée".
L'analyse toxicologique des deux victimes auscultées est en cours
Dans le même temps, "une seconde victime se présentait à une autre patrouille en sécurisation" indiquant aux forces de police qu’elle se trouvait sous les arches de la Porte Héré, vers 23h30-23h40, lorsqu’un individu avait attiré son attention. Ce dernier l'aurait saisi "au niveau du poignet droit", malgré des tentatives pour le repousser, elle ressentait une piqûre au niveau du bras. Son bras était ensuite quelque peu engourdi. Elle donnait une description de son agresseur identique à celle de la première victime. Elle se présentait aux urgences dans la soirée. Elle présentait un certificat médical faisant état d’une trace de piqûre.
Le parquet indique avoir sollicité une analyse toxicologique urgente des échantillons de sang prélevés sur les deux victimes dont les résultats devraient intervenir sous 48 heures. "Pour le moment, rien nous permet de dire qu’un produit a été injecté", ajoute le procureur de la République de Nancy. Le suspect né en 1987 est connu de la Justice pour deux affaires : "conduite sous l’emprise de stupéfiants et conduite sans permis de conduire" et "menace de crime ou délit contre une personne chargée d’une mission de service public". Il devrait faire l'objet d'une prolongation de garde à vue afin d'être entendu.
