Grand Nancy: La Communauté Urbaine du Grand Nancy demande à l’ASNL de mettre la main au portefeuille pour financer le changement de la pelouse synthétique du stade Marcel Picot.

Construite initialement en vue d’un grand stade fermé de 35 000 places qui n’aura jamais vu le jour, la pelouse synthétique du stade Marcel Picot ne satisfait plus l’ASNL. Ainsi Jacques Rousselot a annoncé que son club ambitionnait de passer du synthétique à une pelouse hybride comme c’est déjà le cas au Parc des Princes à Metz ou à Troyes. Si le club nancéien a la volonté de changer sa pelouse, aura-t-il la capacité de le faire ? C’est la question qui mérite d’être posée quand on connaît les difficultés financières de l’ASNL mais aussi les économies imposées aux collectivités territoriales qui ont vu fondre les dotations de l’État.
Vice-Président du Grand Nancy et maire de Saint-Max, Eric Pensalfini que nous avons interrogé ce mardi confirme avoir été contacté par Jacques Rousselot « récemment, il y a trois semaines », pour un remplacement de la pelouse synthétique pour la saison 2015/2016. Selon l’élu qui relève malicieusement que « l’équipe vient de prendre 7 points en trois matchs joués sur une pelouse synthétique », la communauté urbaine a demandé « davantage d’explications » au président de l’ASNL. Pour autant Eric Pensalfini rappelle que le problème se serait posé de toute façon puisque le synthétique est amené à être remplacé, mais faire évoluer ce dernier vers de l’hybride avec chauffage intégré « demande beaucoup de travail avec notamment du béton à casser » selon l’élu qui, en attente d’un chiffrage précis avec un bureau d’études, estime entre 800 000 euros et 1,2 million le coût de l’opération, soit le prix d’un joueur...
Une opération que la CUGN exclut de financer en intégralité « j’imagine que l’ASNL mette la main au portefeuille, même peut-être beaucoup » annonce Eric Pensalfini qui rejette un lien de cause à effet avec la candidature de Nancy pour la coupe du Monde de foot féminin 2019 « ce n’est pas un argument pour moi de dire qu’il faut pelouse en herbe, car on postule à cette épreuve qui se disputera en 2015 au Canada exclusivement sur du synthétique. » Autre source de problème, le calendrier, si l’ASNL souhaitait jouer sur sa nouvelle pelouse lors de la prochaine saison, le maire de Saint-Max juge impossible le timing voulu par le club nancéien « il n’est pas possible pour nous d’intervenir pour la rentrée 2015 notamment pour des questions de marchés publics » et si Jacques Rousselot veut aller plus vite ? Eric Pensalfini possède la solution « il devra y aller avec l’argent de l’ASNL et on verra alors le partenariat que l’on pourrait conclure s’il était décidé d’aider cette démarche ». Pas certain que le club nancéien soit en mesure de financer seul ce changement de pelouse, à moins que le domaine sportif vienne donner un coup de main avec une montée en L1...