Nancy — Retour sur le déplacement des supporters nancéiens à Metz qui s'est avéré être un long périple...

Le plus court déplacement de la saison ! Cette phrase accompagne souvent les derbys, mais surtout ne la prononcez pas aux 1165 supporters de l'ASNL qui ont fait le déplacement officiel en Moselle mardi soir. Ces derniers ont vécu un vrai périple pour se rendre à Metz mettant près de trois heures pour accéder au stade, un temps de trajet anormalement long expliqué par de longues minutes d'attente dans les bus, et ce sans explication. Une attente qui a irrité plusieurs supporters nancéiens et qui explique selon Nicolas Holveck les quelques incidents de la rencontre et notamment les jets de pétard lancés sur la pelouse et qui a entraîné notamment l'interruption de la rencontre. Le directeur général de l'ASNL a regretté sur le site du club le changement de programme imposé par la direction départementale de la sécurité publique de Moselle « qui a tout mis à mal . » Pour bien se rendre compte de la galère des supporters nancéiens, nous avons rencontré Minus, supporter historique de l'ASNL bien connu des habitués de la tribune Schuth et ancien responsable du groupe de supporters ASNL F@ns Connexion.
Comme tous les amoureux de l'ASNL, il attendait impatiemment cette rencontre et c'est avec amertume qu'il nous relate son périple. Le déplacement officiel avait prévu deux départs de bus, sept à 17 h 30 et treize à 18 h 30, l'horaire à laquelle Minus et toute sa bande devait quitter Nancy. Premier souci rencontré sur les parkings de Picot, les retardataires qui ont entraîné des changements de bus pour compléter les sièges vides sauf que « la Police ne voulait pas faire partir les bus au compte-goutte » et qu'il a donc fallu attendre que tout le monde arrive pour prendre la direction de Metz vers 19 h 20. Une attente de cinquante minutes sans pouvoir descendre du bus et qui a eu pour effet de tendre l'atmosphère.
Vers 20 h les 17 bus de la deuxième fournée arrivent sur Metz pour retrouver sur le parking du PC autoroutier de Moulins-lès-Metz les quatre bus partis de Nancy à 17 h 30 avec à bord les 200 membres des Saturday FC. Des véhicules qui vont prendre en premier la direction du stade Symphorien alors qu'une nouvelle attente est imposée aux dix-sept bus de la deuxième fournée, et ce sans autorisation de prendre l'air « avec des CRS en tenue de combat tout autour. " Alors que l'heure du coup d'envoi approche à grands pas, les supporters nancéiens trépignent et sont toujours immobilisés à quelques kilomètres du stade Saint-Symphorien. La tension est palpable quand l'autorisation est donnée aux bus de se diriger vers l'enceinte messine « à l'heure du coup d'envoi » s'indigne Minus qui écoute le début de la rencontre... à la radio !
Vers 21 h 05, les dix-sept bus arrivent enfin au stade et les supporters nancéiens se précipitent au pied de la tribune visiteurs où « aucune fouille n'a été effectuée » souligne Minus surpris de cette absence alors que le dispositif était plutôt conséquent. Mais le supporter de l'ASNL de préciser « c'est le mieux qui pouvait arriver » les nombreux temps d'attente ayant déjà largement entamé la patience des aficionados nancéiens. Une arrivée dans la tribune à 21 h 13 soit pas loin de trois heures après s'être assis dans le bus à Nancy ! Une arrivée dans la tribune mouvementée puisque accompagnée de jets de sièges de part et d'autre « sans savoir qui a commencé » prévient Minus.
À l'issue de la rencontre nouvelle attente pour les Nancéiens dans les bus sans pouvoir se désaltérer, il était interdit de transporter des boissons dans les bus et les buvettes du stade étaient fermées. Les 20 bus sont partis de Metz à 0 h 20, un trajet effectué sous escorte policière avec fermeture des accès autoroute et des aires d'autoroute au passage du convoi rouge et blanc. À 1 h 30 tous les bus arrivaient enfin à Marcel Picot avec des supporters de l'ASNL qui se souviendront longtemps de ce déplacement épique chez le voisin messin accompagné en plus d'une lourde défaite...