Après une semaine mouvementée, les joueurs nancéiens ont montré une belle force de caractère face à Lille, l'espoir est de retour à Nancy...
Le choc psychologique a donc eu lieu, les supporters de l'ASNL ont de nouveau vibré devant des joueurs nancéiens qui n'ont rien lâché et qui ont fait preuve d'une combativité disparue depuis longtemps. Il fallait voir les Lorrains se battre sur tous les ballons et surtout faire preuve d'une envie manifeste de jouer vers l'avant, revenant au score à deux reprises face à un adversaire qui compte parmi les grosses écurires de ligue 1. Pourtant au bout de trente secondes, la peur de reprendre la deuxième partie de saison avec une valise était bien réelle avec un but encaissé bêtement comme beaucoup cette saison. Nancy a mis dix minutes pour s'en remettre et recouvrer ses esprits pour offrir du jeu tout simplement aux 13 709 spectateurs de Picot. L'ASNL a montré un tout autre visage samedi soir que lors de la première partie de saison et l'espoir de poursuivre en L1 la saison prochaine est revenu. Alors, comment expliquer cette transformation après une semaine où les joueurs nancéiens ont vu partir leur entraîneur qui pour beaucoup les avait fait venir dans la Cité Ducale ? En premier lieu la titularisation de Romain Grange à la place de Yohan Mollo parti bouder à Saint-Étienne a changé la donne offensivement, l'ex-Castelroussin s'est montré très remuant et a donné du rythme aux offensives lorraines au contraire de son prédécesseur qui avait tendance ces derniers mois à ralentir le jeu de son équipe en jouant en marchant. Et puis le dispositif mis en place par Patrick Gabriel avec deux latéraux très offensifs a permis aux Nancéiens de se lâcher à l'image de Massadio Haïdara qui a été auteur d'une belle rencontre avec de nombreuses montées qui ont perturbé les Lillois. D'ailleurs si des joueurs comme Puygrenier ou Hammar ont tenu à rendre hommage à Jean Fernandez après la rencontre, une phrase de Jordan Lotiès dans L'Equipe peut expliquer à elle seule le nouveau visage de l'ASNL " ce n'est plus comme avant, là on avait le droit de monter. C'était la consigne d'ailleurs. À la causerie, le coach a répété sans cesse " lâchez-vous et prenez du plaisir" alors qu'avant Fernandez disait " on défend d'abord on monte ensuite." La situation actuelle favorise cette liberté, les Nancéiens n'ont plus grand-chose à perdre et avec cette mentalité de guerrier le maintien n'est plus du tout illusoire, le hic c'est que l'avenir n'est pas encore bien défini en forêt de Haye...
Gabriel maintenu ?
Si cette victoire peut permettre à Nancy de reprendre espoir, il faut quand même attendre dans quelle configuration elle se présentera en février. Première incertitude sur le banc de touche, Patrick Gabriel sera-t-il maintenu par Jacques Rousselot ou bien Correa va-t-il faire son retour ? Le match face à Lille pourrait convaincre le patron de l'ASNL de maintenir sa confiance à Patrick Gabriel, une bonne prestation à Toulouse pourrait sceller l'avenir du directeur du centre de formation de la forêt de Haye sur le banc nancéien au moins pour les six mois à venir. En tout cas, l'intéressé a pris du plaisir samedi soir et il ne s’en est pas caché, visiblement il est disponible pour assurer la mission commando qui attend Nancy jusqu'en mai... L'option Gabriel a l'avantage d'être moins couteuse que l'option externe, en plus l'intéressé connaît parfaitement le club et les jeunes issus du centre de formation qu'il a souvent recrutés, d'ailleurs il n'a pas hésité à donner sa chance dès son premier match à Jeanvier, Hammar ou encore Joachim. Et puis il s'est défini lui-même comme un soldat du club ce n'est pas la moindre des qualités quand il s'agit de sauver le soldat ASNL... L'incertitude concerne également et évidemment les joueurs suite au plan B lancé par Jacques Rousselot. Au vu du match face au LOSC, la perte de Haïdara et de Lotiès serait clairement préjudiciable à Nancy, pourtant ces deux joueurs sont bel et bien sur le départ. Il faudrait alors les remplacer en tentant des paris sans oublier la situation financière du club, bref cela s'annonce compliqué comme un mercato hivernal que Jacques Rousselot a qualifié lui-même de difficile,comprendre que certains joueurs sous contrat à Nancy auront du mal à trouver une équipe qui réponde aux conditions du club lorrain, un mal pour un bien ?
