Grand Nancy. Les recherches sur l'amélioration des traitements du cancer de l’œsophage avancent. Selon les résultats d'une étude menée par le Pr Thierry Conroy, oncologue médical et directeur général de l’ICL (Nancy) et publiés dans la revue médicale Lancet Oncology de février 2014, un nouveau traitement a été mis au jour moins toxique et plus sûr constituant "une avancée importante dans le traitement du cancer de l’œsophage".

ThierryConroy
Pr Thierry Conroy- capture vidéo Unicancer 2012

Le cancer de l’œsophage touche chaque année près de 4300 personnes en France (données INVS 2011). Ce cancer, peu fréquent (1,2% des cas de cancer) et de mauvais pronostic, n’est pas souvent opérable en raison de l’extension de la maladie ou de la fragilité du patient. Dans ce cas, le traitement de référence est une chimiothérapie (5-fluorouracile-cisplatine) associée à la radiothérapie. Utilisé depuis 1992, ce traitement a bénéficié des progrès des techniques de radiothérapie. Jusqu’à présent, toutes les tentatives d’améliorations concernant la chimiothérapie (augmentations de doses, autres protocoles de chimiothérapie, ajouts de thérapies ciblées) ont échoué. Les travaux de recherche du Pr Conroy apportent aujourd’hui une amélioration notable de l’efficacité de cette chimiothérapie et constitue ainsi la première grande avancée depuis plus de 20 ans.  

267 patients suivis pour mener l'étude

L’étude, coordonnée par le Pr Thierry Conroy, en coopération avec la Fédération Francophone de Cancérologie Digestive et UNICANCER, a comparé le traitement traditionnel à une nouvelle chimiothérapie (FOLFOX : 5-FU, acide folinique, oxaliplatine) associée à la radiothérapie. 267 patients inclus par 27 établissements français ont été suivis entre 2004 et 2011. Les résultats, publiés dans le Lancet Oncology, revue scientifique internationale de référence en cancérologie, mettent en évidence un traitement aussi efficace, mais moins toxique, plus sûr et plus confortable pour les patients. Si la survie sans rechute et survie globale restent similaires au traitement de référence, ce traitement limite le risque d’insuffisance rénale (3 % d’incidence avec le nouveau traitement contre 12 % avec le traitement de référence), de perte de cheveux (2 %  contre 9 %) et d’inflammation de la bouche (mucite). Autre élement important, il peut être réalisé entièrement en ambulatoire (6 séances contre 20 jours d’hospitalisation complète auparavant).

L’étude a aussi permis de dépister chez les patients guéris un nombre important de seconds cancers liés à l’alcool et au tabac, ce qui vient renforcer les consignes d’arrêt du tabac et de l’alcool suite au diagnostic de cancer de l’œsophage et incite à la surveillance ORL et de l’œsophage après traitement du cancer. Autant de résultats qui "ouvrent la voie à de nouvelles recherches dans le cancer de l’œsophage" indiquent les responsables de l'étude. 

Une étude qui a été financée par le soutien des donateurs de l’institut, de la Ligue Nationale contre le cancer, de Sanofi-Aventis et d’un financement du PHRC (Programme hospitalier de recherche clinique). Les travaux de recherche de l’ICL, ainsi que les équipements techniques, seront présentés au public lors d’une journée portes ouvertes lundi 24 mars.  

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